Après deux mois de reprise en mai et juin 2020, l’activité a stagné en juillet. C’est ce qui ressort de l’enquête mensuelle du CNR pour mesurer les impacts de la crise sanitaire sur le TRM auprès de ses panels réguliers opérant en marchandises générales sur longue distance et régional au moyen d’ensembles articulés. Le chiffre d’affaires transport n’a augmenté que de +1,9 % en moyenne par rapport au mois de juin, où un niveau d’avant crise avait été enregistré. Ainsi, le chiffre d’affaires des entreprises de TRM se stabilise et atteint un niveau inférieur à celui enregistré en juillet 2019 (-5,2 %). « Cette absence de dynamisme du marché confirme bien le maintien de difficultés importantes dans de nombreux secteurs de l’économie », note le CNR. Le nombre moyen d’indemnités repas payées aux conducteurs, un critère qui permet d’estimer leur quantité de travail réelle en activité, n’évolue plus et reste inférieur à celui de l’année passée.
En juillet 2020, 4 % de la flotte est restée immobilisée et l’effectif conducteur légèrement inférieur au niveau d’avant crise (-0,4 %) et ce malgré une activité de 15 % supérieure à son volume d’avant crise depuis juin. Malgré une augmentation moyenne de 4,0 % par rapport au mois de juin de la masse salariale conducteurs, la masse salariale totale s’est stabilisée. Néanmoins, les niveaux de l’une et de l’autre restent supérieurs à ceux enregistrés en février 2020 et apparaissent même légèrement plus élevés qu’en juillet 2019 (+1,0 %). Côté trésorerie, le CNR indique que les évolutions moyennes durant la crise s’avèrent rassurantes et que « la trésorerie des entreprises interrogées semble relativement préservée pour l’instant ». Concernant l’impact commercial avec le client principal, pour 88 % des répondants, le tarif de base du transport avec le client principal en moyenne n’a pas été modifié en juillet 2020, mais il s’inscrit tendanciellement à la baisse depuis le début de la crise. « Ces résultats montrent que les prix de transport, hors indexation gazole, ne se sont généralement pas ajustés automatiquement sur les surcoûts subis par les transporteurs depuis le début de la crise », précise le CNR.