Un projet de corridors digitaux en cours

Article réservé aux abonnés

Dans le cadre d’un partenariat avec la société technologique Usyncro, Astic, l’association des transporteurs routiers internationaux espagnols, a présenté un projet pilote de création de deux corridors digitaux terrestres avec le Royaume-Uni et le Maroc. Celui-ci bénéficie d’un financement de l’IRU.

« Il s’agit de créer une plateforme qui intègre les acteurs d’une opération de transport international afin de pouvoir partager les données en temps réels », explique Cristina Martín, directrice générale d’Usyncro. La société a déjà lancé des corridors digitaux aériens depuis Madrid vers plusieurs pays d’Amérique latine.

Réduction des coûts et gain de temps

Le projet « Astic Digital Corridors » est basé sur le recours à deux technologies innovantes : la blockchain et l’intelligence artificielle (IA). La première permet d’enregistrer et de coordonner la documentation associée à une transaction entre tous les acteurs concernés par le biais d’un registre unique, distribué et synchronisé, accessible et vérifiable par ceux qui participent à la transaction, y compris les institutions officielles. L’IA permet également de collecter des données et des indicateurs utiles à l’analyse des opérations douanières ainsi qu’à l’identification précoce d’éventuelles anomalies dans la documentation. Les avantages du projet sont évidents : identification des erreurs possibles lors du téléchargement des données, élimination des doublons, transparence totale et coordination numérique entre les différents intervenants (chargeurs, transporteurs, commissionnaires de transport, douane, logisticiens, etc.). Selon l’association des transporteurs routiers internationaux espagnols, un corridor digital permet de réduire le coût des transactions de 30 % et le temps utilisé pour chaque envoi de 60 %.

Un forum de l’innovation

L’expérimentation pilote a une durée d’un an et est réservée aux membres d’Astic. Il sera par la suite disponible pour les autres entreprises, à travers une formule payante. L’association est en pointe en matière de digitalisation. Lors de la présentation, Ramon Valdivia, vice-président exécutif, a rappelé que celle-ci avait été pionnière, dès 2016, en matière d’implantation de l’e-CMR en Espagne. En 2018, elle avait impulsé le premier corridor route-navire entre Madrid et Vérone, via les ports de Valence et de Livourne, avec utilisation de l’e-CMR.

En juin 2024, Astic a annoncé la création d’un forum de l’innovation destiné à promouvoir des projets innovants dans le cadre de partenariats avec des sociétés technologiques. « Astic Digital Corridors » est une concrétisation de cette initiative. L’association a d’autres projets dans les cartons.

Un démarrage lent pour l’e-CMR

Une étude récente du Centre espagnol de logistique et de la société Fieldeas sur le degré d’implantation de l’e-CMR, réalisée auprès de 139 entreprises (chargeurs, opérateurs logistiques, distributeurs et transporteurs), montre des résultats inquiétants. En effet, 6 % d’entre elles seulement affirment avoir implanté l’e-CMR. Cependant, 80 % de celles qui n’ont pas opté jusqu’ici pour cette solution envisagent de le faire prochainement. Le projet de loi de mobilité durable, dont la discussion a pris du retard au Parlement, prévoyait de rendre obligatoire l’e-CMR en Espagne à partir du 1er septembre 2024.

Actualités

Europe

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15