Alors que la reprise d’activité doit intervenir dans les entreprises à partir du 11 mai, le ministère du Travail a publié une liste de mesures à mettre en œuvre par les employeurs pour assurer la sécurité de leurs salariés. Ce protocole définit des « règles universelles » que l’ensemble des entreprises se doivent de respecter afin de rouvrir leurs portes. Il vient compléter les fiches conseils métiers éditées par le ministère du Travail. Pour rappel, le secteur transport et logistique a également publié son guide de bonnes pratiques pour les entreprises et la branche (voir OT n° 3017). Des mesures organisationnelles sont tout d’abord préconisées afin de respecter les règles de distanciation physique. Ainsi, lorsque le télétravail – qui doit rester la norme – ne peut être appliqué, le séquencement des activités et des horaires décalés doivent être mis en place. Ces règles incluent notamment les dispositions relatives au nombre maximal de personnes simultanément admises dans un espace ouvert : chaque salarié devra disposer de 4 mètres carrés pour respecter la distance physique au sein de l’entreprise, que ce soit dans les ateliers, les open-spaces ou les couloirs. Il faudra éviter de porter des gants, qui donnent un « faux sentiment de protection » car eux-mêmes sont « vecteurs de transmission » du Covid-19.
Pour éviter aux employés de se croiser, un sens unique de circulation dans les ateliers, couloirs et escaliers avec marquage lisible au sol fait partie des bonnes pratiques à promouvoir, tout comme la réorganisation des horaires pour éviter les arrivées nombreuses aux heures de pointe. Les locaux doivent être désinfectés tous les jours, et même plusieurs fois par jour pour tout ce qui sera touché par de nombreux salariés, comme les interrupteurs, les poignées de porte, les rampes d’escalier. Il faudra également aérer régulièrement, toutes les trois heures, les pièces fermées. Lorsque l’ensemble de ces précautions n’est pas suffisant pour garantir la protection de la santé et la sécurité des personnes, elles doivent être complétées, en dernier recours, par des mesures de protection individuelle, telles que le port du masque. Enfin, la généralisation du contrôle de température est déconseillée par le ministère, et les sociétés ne peuvent contraindre un salarié à s’y soumettre. Les campagnes de dépistage du Covid-19 organisées par les entreprises ne sont quant à elles pas autorisées.