Un déconfinement dans le dur

Avec la réouverture des chantiers et des usines de production, les activités des transporteurs devraient redémarrer. Pour limiter les contacts et éviter une nouvelle propagation du virus – scénario que redoute la communauté médicale – le gouvernement a fixé des règles comportementales et hygiéniques. Les moyens de transport devront être ponctuellement désinfectés, par exemple. Les chauffeurs devront rester à bord et ne pourront en aucun cas entrer dans les locaux communs des chantiers. Durant les opérations de chargement et déchargement des marchandises, ils devront respecter une distanciation d’au moins un mètre. Les sociétés qui gèrent les chantiers devront installer des sanitaires réservés aux fournisseurs et aux transporteurs. Enfin, le port du masque sera obligatoire en dehors du camion, pas à bord, à condition que le conducteur soit seul en cabine. Pour relancer le secteur – pénalisé par la crise sanitaire qui a donné lieu au confinement et a donc particulièrement affecté les activités économiques –, les transporteurs ont demandé au gouvernement d’autoriser l’ouverture 24 heures sur 24 des ports, des plateformes logistiques et des dépôts de marchandises. Ils ont aussi réclamé la réouverture immédiate des points de restauration situés sur tout le réseau routier, que le gouvernement veut seulement rouvrir début juin, afin d’éviter une seconde vague de contamination. « Pour garantir la continuité de leurs activités en toute sécurité, les conducteurs routiers doivent pouvoir s’arrêter dans des lieux sûrs pour se reposer et s’alimenter, dans les conditions prévues par le code du travail », estime la fédération Trasportounito.