OnTruck a réalisé l'une des plus grosses levées de fonds réalisées par une place de marché exerçant dans le transport routier de marchandises. Après Fretlink (6 millions d’euros en avril), Chronotruck (3,5 millions d’euros en mars) et Convargo (1,5 million d’euros en juillet 2016), cette plate-forme espagnole, qui revendique un portefeuille de 1 000 transporteurs et 5 000 transactions l’an dernier, compte désormais parmi ses actionnaires les fonds de capital-risque IdInvest, Atomico mais aussi Total, via son fonds Total Energy Ventures (TEV).
Entre 1 et 5 millions d’euros d'investissement
Si le montant de la participation n’a pas été dévoilé, une fourchette donne néanmoins une idée de l’implication financière du groupe tricolore. "Nous investissons généralement moins de 15 % du capital de l’entreprise, pour un montant compris entre 1 et 5 millions d’euros", précise le groupe. Un principe que TEV décline aux 500 dossiers étudiés par an et choisis en fonction des "solutions ou métiers nouveaux, susceptibles de devenir à terme des relais de croissance pour le groupe". Au final, 1 à 2 % d’entre eux aboutissent.
Un futur relais de croissance
Dans le "cas" de OnTruck, c’est visiblement ce potentiel de croissance qui a fait pencher la balance : "le marché du fret de moyenne distance, moins de 150 km, est un marché de taille importante et en croissance. Mais il est très fragmenté, faiblement numérisé et 30 % des camions voyagent à moitié vides", souligne Total dans un communiqué.
OnTruck avait déjà procédé à une levée de fonds pour un montant de 2 millions d’euros en début d'année. Avec cette nouvelle entrée de capitaux, la start-up fondée en 2016 envisage d’améliorer ses algorithmes de mutualisation de fret et d’étendre son réseau européen.