On passe ou on ne passe pas ? » Depuis le 22 septembre, cette question est sur toutes les lèvres des personnes qui veulent passer la frontière franco-italienne. Car, après avoir été le premier pays européen touché par l’épidémie de Covid, la péninsule, qui a également payé le plus lourd tribut au coronavirus avec plus de 35 835 décès, fait aujourd’hui figure d’exception. Le plan de surveillance accrue déclenché après le confinement a permis au pays d’aplanir la courbe épidémiologique, qui rebondit en revanche chez ses voisins comme l’Espagne et la France.
Pour éviter une inversion de tendance, l’Italie a renforcé la surveillance en introduisant le test obligatoire de dépistage pour toutes les personnes ayant séjourné à Paris ou dans sept régions considérées à risque deux semaines avant leur arrivée en Italie. Ces personnes doivent effectuer un test de dépistage moléculaire (RT-PCR) ou antigénique dans les 72 heures précédant leur entrée sur le sol italien. Cette mesure ne concerne pas les transporteurs qui séjourneront dans la péninsule moins de quatre jours ou qui transiteront dans le pays pendant moins de 36 heures. Le personnel des entreprises ayant leur siège social ou une succursale implantés en Italie est également exclu de cette mesure à condition qu’il n’ait pas séjourné pendant plus de 120 heures dans les zones françaises inscrites sur la liste rouge.
La France n’ayant pas encore appliqué le principe de réciprocité et les conditions dictées par l’Italie excluant a priori les transporteurs, la situation reste donc fluide pour les professionnels du transport. Mais une question taraude déjà les conducteurs face à la montée en flèche de la contamination : pour combien de temps encore ?