Laurent Farman : Nous enregistrons une baisse d’activité dans notre département après-vente. Nous avons atteint le point le plus bas fin mars, début avril. Quant à la partie commercialisation de véhicules, nous avons enregistré un arrêt brutal dès le début du confinement. La partie après-vente a diminué de - 50 % mais actuellement nous constatons une remontée progressive. En revanche, les affaires ont continué à se poursuivre normalement pendant la crise pour les véhicules frigo et de nettoyage ainsi que les bennes à ordures.
L. F. : Nous avons procédé au report des échéances de locations des véhicules à tous les transporteurs qui en ont fait la demande. Au final, nous avons enregistré 30 % de demande de reports d’échéances. Elles provenaient en majorité de grandes entreprises. Dans l’ensemble nous constatons que les banques auxquelles nous sommes adossés restent au côté des entreprises pendant cette crise, même si celles qui avaient déjà une trésorerie tendue ont plus de difficultés à obtenir des prêts et des facilités.
L. F. : La reprise reste un point d’interrogation. Nous sommes dans l’incertitude complète s’agissant du marché ou du niveau d’activité que nous allons retrouver. Nous craignons notamment les défauts de paiement au moment du redémarrage car, à terme, les entreprises vont devoir payer tout ce qui a été reporté. Après avoir battu un record en 2019, si nous nous attendions à un recul du marché du poids lourds en 2020 (de l’ordre de - 10 %) avec la crise sanitaire, la baisse devrait être au minimum de 30 %, voire 40 % si la reprise est lente. Cependant, notre activité location de véhicules et l’après-vente devrait fonctionner normalement. En revanche, l’activité vente de véhicules restera affectée. Dans tous les cas, nous aurons à remettre tous nos process à plat pour un redémarrage dynamique. Par ailleurs, nous souhaiterions que davantage de centres de contrôle de tachygraphes ouvrent leurs portes ainsi que les carrossiers afin de nous permettre de procéder à une reprise de qualité.