C’est encore très majoritairement le don en numéraire qui est privilégié par les entreprises. Selon le baromètre Admical du mécénat d’entreprise en France (édition 2018), 92 % des entreprises mécènes opèrent des dons financiers. Ces versements en numéraire représentent 84 % du budget total du mécénat en France.
Le mécénat de compétences consiste en un apport en ressources humaines, c’est-à-dire le transfert (gratuit, mais avec incitation fiscale) de compétences de l’entreprise au profit de l’association, par le biais de salariés intervenant sur leur temps de travail. Il doit être distingué du bénévolat (de compétences), pour lequel l’action a lieu sur le temps personnel du salarié. Le mécénat de compétences peut aussi être réalisé sous la forme d’une prestation de services. L’évaluation de ce don en nature correspond à son coût de revient, à savoir les rémunérations et charges sociales afférentes des salariés mis gratuitement à disposition de l’organisme. D’un point de vue fiscal, le mécénat de compétences est assimilé à un don en nature qui ouvre droit à une réduction d’impôt pour l’entreprise mécène. Selon le baromètre de l’Admical, la mise à disposition des compétences de collaborateurs sur leur temps de travail au bénéfice d’un projet d’intérêt général est pratiquée par une entreprise mécène sur cinq (un chiffre qui a doublé en deux ans). Il est, le plus souvent, le fait de grandes entreprises. Le mécénat de compétences représente 13 % du budget national du mécénat.
Une entreprise peut décider de donner ou de mettre à disposition gratuitement un bien ou un produit au profit d’un projet d’intérêt général. Pour répondre aux besoins précis du bénéficiaire, ce type de mécénat peut se traduire par la fourniture de marchandise ou la mise à disposition de matériel ou de locaux. Il est pratiqué par 39 % des mécènes (entreprises de toutes tailles). À noter que les bénéficiaires peuvent cumuler des dons de différentes natures. Pour reprendre l’exemple emblématique de Notre-Dame de Paris, les grands groupes ont promis de verser 1 milliard d’euros, d’autres entreprises ont pu proposer leur expertise technique et des propriétaires forestiers les plus beaux chênes de leurs forêts.
Source : Chambre de commerce et d’industrie de Paris