Selon l’enquête sur les activités logistiques des acteurs du TRM, 68,3 % des sociétés interrogées effectuent au moins une activité des prestations logistiques suivantes : entreposage moyenne ou longue durée (plus de 24h), préparation de commandes ou transformation de produits. L’étude, menée auprès d’un panel d’entreprises effectuant principalement de l’acheminement de marchandises générales pour le compte d’autrui en régional ou en longue distance, indique que « le taux de pratique augmente à mesure que la taille de l’entreprise grandit ». En effet, 47,8 % des entreprises de 0 à 19 salariés sont actives en logistique, alors que près de 89,6 % des plus grandes entreprises (100 salariés et plus) opèrent sur une des trois activités logistiques analysées.
Au sein du panel, c’est l’entreposage de moyenne et longue durée qui est la plus pratiquée avec un taux de 98,2 % parmi les acteurs interrogés ayant au moins une activité logistique. En considérant l’ensemble des entreprises ayant répondu à l’étude, ce taux s’établit à 67,1 %. « Le stockage demeure généralement la première activité de logistique mise en œuvre par un transporteur voulant diversifier son activité », commente le CNR. À noter que le passage à quai rapide (stockage inférieur à 24h) est généralement déjà intégré à la prestation de TRM. Favorisant l’optimisation des flux via un groupage technique, il est pratiqué par 62,5 % du panel interrogé.
Quant aux opérations de préparation de commandes, 32,2 % des sociétés répondantes ont affirmé proposer cette prestation. Un chiffre qui monte à 47,2 % si l’entreprise de TRM a déjà une activité logistique. À noter qu’il s’agit d’une activité plus fortement développée par les grands groupes (>100 salariés) avec un taux de 61,2 %. La transformation de produits est peu répandue au sein du TRM avec un taux de pratique de seulement 3,2 %. Une tendance que les travaux expliquent par la nécessité de s’équiper avec des moyens spécifiques et éloignés des métiers traditionnels du transport. À noter que les entreprises appartenant à un groupement sont plus disposées à proposer des activités logistiques (85,1 % contre 47,5 % pour les sociétés indépendantes). « Le taux de pratique d’activités logistiques est maximal pour les entreprises adhérentes à un groupement (71,2 % contre 52,9 % pour celles non-membres d’un groupement). Les réseaux d’échange de palettes, très fréquents au sein des groupements, peuvent inciter vraisemblablement les entreprises adhérentes à développer en parallèle des activités logistiques », explique le CNR dans son étude.