« Pour une politique coordonnée, il faut une agence européenne du transport »

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L’Officiel des transporteurs : L’Autorité européenne du travail, qui a pour objectif de mieux encadrer la mobilité des salariés au sein de l’Union européenne, a été inaugurée le 16 octobre. Est-ce, selon vous, une bonne solution pour le transport routier ?

R. P. : C’est peut-être la moins mauvaise des solutions mais, dès 2014, avec l’IRU (Union internationale des transports routiers), nous avons explicitement demandé une agence européenne du transport qui permettrait une politique coordonnée des transports routiers. Il y a une agence européenne du rail, de l’aviation, du maritime, mais pas du transport routier alors que c’est l’un des secteurs les plus importants. Or, le paquet Mobilité le démontre, toutes les mesures qui s’y trouvent sont interdépendantes les unes des autres. Pour mener une politique cohérente, une telle agence s’avère indispensable. Nous ne comprenons pas pourquoi la Commission n’abonde pas dans ce sens. Ce n’est pas l’Autorité européenne du travail qui va pouvoir régler la problématique du transport routier.

Les textes relatifs au paquet Mobilité, adoptés en décembre 2019, doivent désormais passer au Parlement européen. Les mesures qu’ils contiennent vous apparaissent-elles suffisantes ?

R. P. : Il faut regarder la proposition de la Commission du 31 mai 2017 et voir ce qu’il y a sur la table : c’est le jour et la nuit. C’est un paquet Mobilité, on arrive donc à une synthèse de la part des acteurs politiques. Bien sûr, des choses ne nous agréent pas mais, globalement, nous le soutenons parce que les mesures qu’il contient peuvent, si on met bien les moyens pour les implémenter, contrôler et sanctionner ceux qui ne les respectent pas. Elles peuvent ainsi apporter une concurrence loyale et combattre efficacement le dumping social.

Le 18 février, l’ETF et l’IRU ont renouvelé leur engagement portant sur le dialogue social. Que vise ce partenariat ?

R. P. : Il a pour objectif une coopération des partenaires sociaux sur des sujets comme la pénurie croissante de conducteurs en Europe, le manque de jeunes et de femmes dans le secteur ou encore la digitalisation et l’automatisation ; lesquelles doivent aussi servir à l’implémentation et aux contrôles des réglementations européennes. Aux origines de cet engagement, en 2012, Siim Kallas, alors commissaire aux Transports, voulait libéraliser le transport et le cabotage. L’IRU et l’ETF avaient alors fait une déclaration commune pour s’opposer à l’ouverture du marché communautaire du TRM et pour dire que nous voulions une harmonisation. Il y a eu d’autres partenariats, d’autres déclarations. C’est un dialogue social qui n’est pas toujour simple mais qu’on essaie de favoriser au maximum.

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