Selon des informations du journal Le Monde publiées ce lundi 13 janvier, le nouveau ministre des Transports Philippe Tabarot est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier pour « détournement de fonds publics », « prise illégale d’intérêts » et « recel » concernant un cumul de fonctions et de gratifications. Cette enquête fait suite à la suite d’un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juillet 2021.
L’enquête porte sur les fonctions occupées par Philippe Tabarot entre 2018 et 2020 pour la commune de Cannet (Alpes-Maritimes), dont la maire n’est autre que la sœur du ministre Michèle Tabarot, étiquetée LR et en fonction entre 1995 et 2017.
Philippe Tabarot y a exercé un poste au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel de la ville, puis à la communication.
D’après sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), enregistrée le 30 novembre 2020, l’emploi au sein du GIP, exercé à 70%, lui a rapporté 17 997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4 500 euros par mois. Entre avril 2018 et juillet 2020, il avait été le directeur de ce GIP et ce pour un salaire de 82 473 euros net en 2019, soit près de 6 900 euros par mois. Il exerçait cette fonction de directeur à 90% et était en même temps chargé de communication de la mairie du Cannet, rémunéré 15 318 euros net en 2019, soit 1 276 euros par mois.
A ces revenus s’ajoutaient ceux perçus pour son mandat au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont il a été le vice-président chargé des transports entre 2015 et 2021, soit environ 40 000 euros net par an. Pour l’année 2019, le ministre des Transports a déclaré 137 872 euros net de rémunérations.
Selon Le Monde, le PNF cherche à déterminer si « ce cumul de fonctions et de gratifications était légal », si « Philippe Tabarot a profité de sa situation au Cannet pour obtenir des avantages indus » et si « les emplois qu’il occupait correspondaient à des activités réelles ».