Naissance de la FabLog ou de la supply chain de demain

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Initiée par l’Ademe, la plateforme Fabrique de la logistique, présentée le 1er juillet dernier, vise à accélérer des projets innovants « open source ». Cette FabLog est une communauté ouverte à toutes les entreprises, où les participants coconstruisent des solutions pour la supply chain du futur autour de divers thèmes, par exemple la logistique durable ou encore une blockchain de prise de rendez-vous.

La FabLog est organisée autour de plusieurs communautés qui regroupent des acteurs mobilisés autour d’un même sujet en fonction de leurs besoins et de leurs problématiques mais aussi des tendances actuelles de la supply chain innovante. On y trouve la communauté « digitalisation », qui a pour mission d’accélérer la numérisation des échanges entre les différents maillons de la chaîne logistique pour accroître l’efficience des opérations. Il y a aussi la communauté « logistique durable » qui construit des outils pour accompagner et activer la transition énergétique du secteur mais aussi pour favoriser la cohabitation des activités logistiques avec les populations.

Une prise de rendez-vous interconnectée

Animé par Thierry Grumiaux, responsable filière transport et logistique de GS1 France, la communauté « digitalisation » élabore un outil d’interconnexion des agendas logistiques via la technologie blockchain, précisément en se servant d’un système de registres distribués DLT (Distributed Ledger Technologies). L’objectif est de rendre la prise de rendez-vous collaborative, notamment en évitant aux transporteurs de jongler entre les nombreuses plateformes utilisées par les chargeurs et les destinataires pour planifier les opérations de transport. Les membres de cette communauté travaillent entre autres sur la faisabilité de l’outil d’interconnexion, soit un POC (proof of concept). Ainsi, des ateliers menés en amont, réunissant huit éditeurs de plateformes numériques, ont permis d’identifier quatre fonctionnalités jugées prioritaires dans un contexte « inter-plateforme », soit la visualisation des créneaux disponibles dans un agenda, la création d’un rendez-vous, sa suppression ou sa modification. Chacune des quatre fonctionnalités a donné lieu à la standardisation des données à échanger entre plateformes et sa traduction sous la forme d’une requête d’API REST (architecture standard pour les APIs). Une API (Application Programming Interface) est une interface de programmation qui permet d’accéder aux fonctionnalités de plusieurs applications. Selon Thierry Grumiaux, ce système se traduit par la création d’un « cercle vertueux ». Soit pour le transporteur : « moins de délai et moins d’incertitude afin de livrer plus de clients, des réceptions qui gagnent en productivité et en lissage d’activité mais aussi une baisse des temps d’attente des camions ».

Un manifeste, destiné à coaliser les forces en faveur de l’adoption de cet outil de facilitation des opérations d’enlèvement et de livraison, a été signé par plusieurs transporteurs, notamment Rave, Voglertrans, Tab Rail Road, Perrenot, Mesguen, Transport routier d’Alsace, groupe Tesson. « D’autres devraient se joindre à cette initiative dans les prochains mois », indique Thierry Grumiaux.

Un outil pour une logistique durable

Le projet sur lequel planche la communauté logistique durable, animée par Jérôme Douy, directeur délégué au pôle multimodal et développement durable de l’Union TLF, consiste à élaborer un outil d’aide à la décision pour guider les options énergétiques des transporteurs routiers. Cet instrument leur permettra de structurer leurs choix de véhicules en fonction de leurs schémas d’exploitation ou d’organisation. En partant de cas d’usage, l’outil vise à cartographier les technologies, les types de véhicules, les usages des décideurs, les différentes aides, disponibles aujourd’hui. Ainsi, les transporteurs pourront calculer leur TCO (Total Cost of Ownership ou en français « coût total de possession ») suivant plusieurs indicateurs. « Il s’agira d’un outil simple à utiliser aussi bien pour le transporteur que pour le chargeur », rassure Julien Darthout, délégué général du Club Déméter et directeur associé du cabinet CPV, qui coordonne le FabLog. Selon lui, « le dirigeant d’une entreprise de transport doit désormais se projeter sur le mouvement sociétal et la réglementation actuels en faveur du développement durable. L’outil développé par le FabLog va lui permettre de trouver la solution de transition énergétique la plus adaptée à sa situation économique et sociale ». Et de conclure : « le sens de l’histoire c’est la sortie du diesel ». Après son lancement en ce début d’été, les prochaines étapes du projet FabLog sont « l’éclosion » jusqu’en décembre 2021 et la « maturité » en janvier 2022. Il existe également une communauté « territoires » destinée à créer un lieu d’échange public-privé autour des enjeux de mobilité des marchandises en ville pour partager les défis à relever. Toutes les entreprises intéressées par la FabLog peuvent s’enregistrer en ligne sur lafabriquedelalogistique.fr/

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