Le 10 janvier, c’est dans les locaux de la Fédération nationale des travaux publics à Paris, que l’OTRE a présenté ses vœux 2024 à ses adhérents, ses partenaires et à la presse. À cette occasion, son président Alexis Gibergues a tenu un discours faisant un bilan de l’année en 2023 et ses perspectives d’actions pour l’année à venir. « 2023 a été principalement marquée par une activité économique difficile pour nos entreprises. Les transporteurs routiers ont éyé confrontés à de multiples hausses des coûts, allant de la masse salariale aux tarifs des péages en passant par le prix des véhicules, la maintenance et l’assure de la flotte, sans oublier les coûts de la transition écologique », déclare le président de l’OTRE. Avant d’ajouter : « Autant d’augmentations qui sont venues grever une faible marge bénéficiaire, en dépit du recul constaté sur le prix des carburants ».
Peu de perspectives d’amélioration en 2024
Malheureusement, Alexis Gibergues concède que « 2024 verra une nouvelle fois les coûts des transporteurs augmenter dans un climat des affaires manifestement ralenti ». C’est pour cela que l’OTRE va faire en sorte que le transport ne soit pas « la variable d’ajustement » des donneurs d’ordres, « trop souvent réticents à revaloriser le prix du transport ». Outre ce combat pour inciter les industriels à payer un prix plus équilibré pour les opérations de transport, l’OTRE va également s’atteler à défendre le secteur sur d’autres volets en 2024. Elle va notamment s’opposer au déploiement des écotaxes régionales et au déremboursement de la TICPE tant qu’il n’y aura pas d’alternative disponible et tant que la fiscalité énergétique n’est pas harmonisée au niveau européen. L’OTRE va également s’attacher à renforcer l’application de l’indexation énergie en pied de facture pour favoriser une meilleure répercussion de la hausse des coûts. Ainsi, elle souhaite que la loi soit renforcée pour « donner la primauté aux indicateurs du CNR dans le contrat de transport ».
Encadrement du contrat type
L’OTRE veut également que le contrat type soit mieux défini, notamment sur les conditions d’exécution des opérations de chargement et déchargement, et sur les conditions des temps d’attente. En outre, elle souhaite qu’une règlementation soit définie concernant les échanges de palettes, considérant que le transport de palettes « doit être considéré comme un transport spécifique à part entière et distinct du contrat de transport initial ».
Enfin, l’organisation veut soutenir la mise en œuvre d’un permis professionnel blanc administratif pour les conducteurs ayant un permis invalidé « sous condition qu’aucun point n’ait été perdu pour une infraction grave ».