Seul pays épargné par cette décroissance, l’Italie a vu croître son activité transport et logistique l’an passé. « Pour l’Italie, on note une croissance de 16 % du fret par rapport à 2018 », constate Tilman Fecke, analyste chez Timocom. Cette hausse est liée à une augmentation de la demande en produits de grande consommation. « Il est possible que des facteurs de politique économique aient joué un rôle dans la croissance des exportations de produits italiens, poursuit Fecke. Le Brexit ou l’introduction de droits de douane des États-Unis sur les produits chinois peuvent avoir pesé dans la conjoncture. » Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne a eu des conséquences sur les transports des 44 pays européens figurant dans l’index de Timocom, avec une hausse de l’activité de 15 % vers le Royaume-Uni entre les troisième et quatrième trimestres. « Cela correspond à la période où le gouvernement britannique a décidé de reporter le Brexit », rappelle Tilman Fecke, ce qui montre que les décisions politiques ont eu l’an passé de fortes répercussions sur les flux de transport. Mais cette progression limitée dans le temps et dans l’espace n’a pu compenser la tendance générale de recul de l’activité liée à la stagnation de la conjoncture en Europe. « L’Allemagne, en tant que nation exportatrice, a été particulièrement affectée par les répercussions de la conjoncture », selon Timocom. Les volumes transportés par l’Allemagne au-delà des frontières ont reculé l’an passé de 12 %. Le baromètre transports de Timocom mesure depuis 2009 le développement de la demande et de l’offre de transports à partir de l’application de bourse de fret TC (Truck&Cargo) développée par l’entreprise. Plus de 130 000 utilisateurs dans 44 pays génèrent chaque jour jusqu’à 750 000 offres et demandes de transports internationaux.
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L’offre de fret recule en 2019
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