Alors que les Pays de la Loire ne comptaient aucune station d’avitaillement GNV-bioGNV en 2016, il y en aura 19 d’ici à la fin de l’année et 86 à horizon 2030 », introduit Laurent Gérault, vice-président régional (environnement, transition énergétique, croissance verte) lors d’un webinaire du Club BioGNV en Pays de la Loire, qui a réuni plus de 85 participants le 15 octobre dernier.
Que ce soit à la demande de leurs clients, en anticipation des futures réglementations ou une volonté de se démarquer, des transporteurs choisissent de convertir leurs flottes au bioGNV. C’est le cas de Vincent Lesage, président des Transports Breger (Mayenne). Depuis la mise en circulation d’un premier véhicule au bioGNC en 2017, son parc compte désormais 50 camions et en recensera 150 en 2023. Il énumère les avantages : « Baisse des émissions de CO2 et de NOx, réduction du bruit, prix inférieur au diesel de l’ordre de 10 à 15 centimes… » Sans pour autant omettre de parler des inconvénients : « un coût d’acquisition plus élevé sans visibilité sur le marché du VO, une autonomie réduite (550 à 600 km), une fréquence de maintenance deux à trois fois plus élevée ».
Un constat partagé par Mickael Jouve, des transports éponymes. Chez cette PME nantaise spécialisée dans le dernier kilomètre, quatre modèles sont en service et la totalité du parc sera convertie au GNV dans dix ans, avec pour le moment un point noir. « Il n’y a que deux stations dans notre secteur, ce qui nous oblige à mettre des camions à l’arrêt quand l’une d’elles est en maintenance », évoque le transporteur.
Le dirigeant de la société Saumur Énergies vertes Lucien Gerbier note un vrai plus sur les dépenses de carburant. S’appuyant sur l’exemple d’un camion souffleur de granulés (Scania) ayant parcouru 80 000 km sur un an, il observe une économie de 7 300 € entre un véhicule bioGNV (22 760 €/an) et son homologue diesel (30 063 €/an).
Autre information à retenir : l’adoption fin septembre d’un nouveau dispositif régional qui comprend une aide aux stations publiques délivrant du bioGNV, à hauteur de 200 000 € maximum, et une aide à l’acquisition ou à la location de véhicules engagés à consommer du bioGNV, comprise entre 2 000 et 10 000 €, à hauteur de 30 % du surcoût. Elle ne peut être sollicitée que deux fois sur trois ans, avec un maximum de cinq véhicules par demande.