Déjà frappés par le ralentissement de l’économie italienne en pleine déprime – avant l’épidémie qui a éteint les moteurs du pays pendant quasiment trois mois –, les professionnels du transport broient maintenant du noir. « Le redémarrage est compliqué, les transporteurs font face à de gros retards de paiement et d’importants surcoûts avec les retours à vide, les kilomètres et les heures supplémentaires à cause du confinement et de la fermeture des activités industrielles », observe Maurizio Longo, secrétaire national de la fédération des transporteurs (Trasportounito). Pour aider un secteur qualifié d’essentiel, le gouvernement a déjà adopté plusieurs mesures importantes comme le renforcement des amortisseurs sociaux et des aides pour inciter l’achat de nouveaux poids lourds homologués. Mais, pour les transporteurs, le gouvernement « doit faire plus », comme le souligne l’Union des transporteurs Unatras, qui demande, avant tout, une remise à plat des délais de paiement des factures avec à la clé une obligation de pénalités pour les clients retardataires.
Les transporteurs demandent également l’augmentation du fonds pour les déductions forfaitaires des dépenses non documentées, une prime pour les entreprises qui ont continué à travailler pendant la crise sanitaire, une prorogation pour les demandes de récupération des accises. Enfin, la possibilité d’effectuer les contrôles techniques des camions dans le privé et pas seulement aux mines saturés après trois mois de fermeture.