Les 390 millions d’euros d’allègements « lâchés » au début du mois par Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’État aux Transports, ne suffisent pas. Le secrétaire d’État aux Transports et Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, ont alors concédé aux transporteurs une accélération du remboursement partiel de la TICPE (passé de semestriel à trimestriel) et un report du paiement de la taxe à l’essieu de septembre à décembre prochains, ainsi que celui des cotisations sociales et fiscales. « Le compte n’y est pas », soulignent d’un commun accord les trois principales organisations patronales du TRM (FNTR, TLF et OTRE). Elles réclament avec force et insistance « un véritable plan de relance dédié car la reprise s’annonce particulièrement lente ». L’OTRE et la FNTR ont, il y a quelques semaines, bâti leur propre scénario de relance à l’attention du Premier ministre, Édouard Philippe, et de Jean-Baptiste Djebbari. Les trois fédérations réclament d’un commun accord :
• l’exonération de tout ou partie des charges sociales et fiscales pour les entreprises du TRM dont les clients auraient eux-mêmes fermé ;
• une prorogation des mesures de chômage partiel tant que l’activité n’est pas revenue à la normale ;
• l’intégration d’un pied de facture Covid pour répercuter les surcoûts générés par les mesures sanitaires ;
• le report à janvier 2022 du rabotage de 2 centimes par litre de la ristourne gazole décidé au début de cette année.
Sur ce dernier point, dans une interview récente à l’Officiel des transporteurs (n° 3019), Jean-Baptiste Djebbari a déclaré que ce report « n’est pas à l’ordre du jour ».