Selon l’agence financière Ellisphere, on a dénombré 172 procédures collectives au deuxième trimestre 2020. Ce chiffre, très faible, n’est pas à mettre sur le compte d’une quelconque santé insolente du secteur. Non, il s’explique par un phénomène qui a joué dès la mi-mars : les tribunaux de commerce sont devenus inaccessibles au démarrage du confinement, le 17 mars. Une situation qui a d’ailleurs également tronqué les chiffres du premier trimestre, qui a recensé 256 procédures (199 liquidations judiciaires). Les tribunaux de commerce n’ont retrouvé leur rythme de croisière en matière d’activité que très tard après le 11 mai, date du déconfinement. Sur les 172 procédures qui ont pu aboutir entre avril et juin, 150 ont fait l’objet d’une liquidation judiciaire directe. Parmi les 172 entreprises, 54 avaient entre 5 et 10 ans et 67 employaient entre 2 et 9 salariés. Pas de défaillances d’envergure recensées – en tout cas parmi celles qui ont fait l’objet d’une procédure collective – si ce n’est celle de quelques figures connues du microcosme comme RSO (31 – 8,3 M€), liquidé le 5 mai ; la Société des Transports Michel (95 – 12 M€), liquidée le 29 mai, ou la Société des Transports Tereygeol (53 – 9,5 M€) liquidée le 1er avril. On notera, au premier trimestre, la mise en liquidation judiciaire de la Société nouvelle CGVL (69 – 40,8 M€) et ses 374 salariés. La société de location de VI et de transport à la demande était en redressement judiciaire depuis le 7 février 2019.
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Le Covid-19 a barré la route des tribunaux
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