L’Amérique du Sud, gisement de conducteurs pour l’Espagne

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La langue commune et une réglementation favorable favorisent le recrutement de conducteurs routiers sud-américains pour faire face à la pénurie. Le Pérou est un pays cible en matière de recrutement.

De nombreuses sociétés du TRM espagnol sont désormais prises à la gorge par le problème de la pénurie de conducteurs routiers et se tournent vers l’Amérique du Sud. « Depuis la fin des années 1950, les nationaux du Chili et du Pérou peuvent travailler en Espagne dans les mêmes conditions que des citoyens espagnols », rappelle Diego Carbajosa, fondateur et président de Nukloo, un cabinet de conseil qui a lancé le projet Tempodriver afin de recruter des conducteurs sud-américains et qui a ciblé le Pérou. En 2021, Nukloo a ouvert une filiale à Lima, la capitale du Pérou, qui emploie une douzaine de collaborateurs. « Nous sélectionnons des candidats dans notre base de données, qui contient plus de 25 000 profils, puis nous les présentons à nos clients, qui peuvent organiser des entretiens de recrutement sur place ou par visioconférence », affirme Diego Carbajosa. Une fois le recrutement conclu, Nukloo « s’occupe de tout » : formalités administratives, billet d’avion, accueil à l’aéroport à Madrid, etc. L’employeur doit proposer une solution en matière de logement.

Une épreuve pratique

Pour l’échange du permis de conduire en Espagne, un délai de six mois a été mis en place et une épreuve pratique est suffisante. Si le permis a été obtenu avant le 11 septembre 2009, les nouveaux conducteurs doivent obtenir le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) de formation continue (35 heures). S’ils l’ont obtenu après cette date, ils doivent obtenir le CAP dit « initial » (140 heures). À ce jour, la société a recruté plus de 500 Péruviens pour le compte de transporteurs routiers espagnols et Diego Carbajosa fait état de demandes croissantes de la part des entreprises. Si la solution semble a priori attrayante, l’intégration réussie repose cependant sur l’adaptation des Péruviens à un contexte très différent. « Le chronotachygraphe n’existe pas au Pérou, nous formons les candidats à son usage », explique Diego Carbajosa. Ceux-ci ne connaissent pas non plus les ronds-points, d’où la nécessité d’apprendre les règles de priorité. Quant à la signalisation, elle est bien moins importante dans le pays andin qu’en Espagne. « Nous avons mis en place une structure de formation spécifique au Pérou », conclut-il.

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