La Pologne, après avoir fermé ses frontières le 15 mars, provoquant des embouteillages monstre de camions jusqu’au périphérique de Berlin, a depuis complété son dispositif anti-coronavirus. Varsovie a notamment décidé d’exempter les conducteurs non-Polonais de l’obligation de quarantaine qui frappe désormais tous les étrangers se rendant dans le pays.
Autorisés à rouler 11 heures par jour maximum
Le catalogue de mesures adoptées par le gouvernement polonais pour les transporteurs (contrôles de température à la frontière, documents à fournir, en anglais, russe ou ukrainien…) prévoit notamment un assouplissement de la législation sur le temps de travail pour les conducteurs de poids-lourds.
La mesure est valable dans un premier temps jusqu’au 16 avril. Les chauffeurs de poids-lourds sont désormais autorisés à rouler 11 heures par jour maximum, au lieu de 9 heures. Le temps de travail hebdomadaire ne doit pas dépasser 60 heures.
Sur deux semaines, un conducteur ne pourra avoir roulé plus de 96 heures. Enfin, une pause de 45 minutes est à respecter après 5h30 passées au volant.
La crise d’approvisionnement en toile de fond
Cet assouplissement exceptionnel de la législation sur le travail a été adopté par Varsovie afin de tenter de venir à bout de la crise d’approvisionnement provoquée par la crise du coronavirus.
La Pologne vient s’ajouter à la liste des pays européens qui ont déjà allongé la durée maximale du temps de conduite autorisé pour les conducteurs de poids lourds comme les Pays-Bas, la Grande Bretagne, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, la Finlande, la Norvège ou l’Autriche.
La semaine dernière, l’UETR, association du transport routier en Europe de l'Ouest, a demandé à Bruxelles de donner des règles communes sur les dépassement de temps de conduite au niveau européen