La région Bretagne compte impulser la création de 11 stations GNV (gaz naturel pour véhicule) sur son territoire, afin de soutenir le transport routier de marchandises au gaz. D'ici lundi, un collectif* d'acteurs bretons va en effet présenter un dossier auprès de l'Ademe, recensant les projets de stations de ravitaillement et les intentions d'achat de véhicules de la part des entreprises bretonnes.
Un second appel d'offres
Pour cela, le collectif entend répondre au second appel à projets de l'Ademe, dit "Solutions intégrées de mobilité GNV". Cette initiative prévoit des subventions à hauteur de 100 000 euros pour les nouvelles stations GNV et jusqu'à 10 000 euros pour l'acquisition de nouveaux véhicules gaz (porteur, tracteur, fourgons ou utilitaires).
Seule contrainte, les projets doivent comporter un minimum de 5 nouvelles stations publiques GNV, avec au moins 20 véhicules par station. Avec ses 11 stations, et un parc potentiel de 220 nouveaux véhicules gaz, la région Bretagne compte plus que doubler cet objectif.
L'appel à projets a été lancé en milieu d'année et se termine le 11 septembre. "Nous avons recensé les besoins émanant de transporteurs, de chargeurs et d'agences locales de grands groupes. Il est trop tôt pour annoncer que nous avons atteint des intentions d'achat pour 220 véhicules, mais nous voulons surtout montrer un engagement fort en faveur du GNV", indique Iwen Layec, chargé de mission auprès du cluster logistique Bretagne Supply Chain, partie prenante du collectif.
Une quinzaine de futures stations
La région bretonne ne compte actuellement qu'une seule station GNV, à Locminé (Morbihan), sans compter celles de Nantes. Deux stations devraient ouvrir d'ici la fin de l'année, à Rennes ainsi qu'à Vannes, cette dernière station pouvant faire partie de l'appel à projets, bien qu'elle soit déjà bien avancée.
En plus des onze stations faisant partie de l'appel à projets de la Région, l'Ademe a répertorié une quinzaine de futures stations gaz supplémentaires pour la Bretagne..
Pour l'instant, les demandes des transporteurs se portent essentiellement en faveur du GNC (gaz naturel comprimé). "Si plusieurs acteurs se positionnent autour du GNL (gaz naturel liquéfié), nous retravaillerons les offres au niveau local", n'exclut pas Iwen Layec.
Un approvisionnement par réseau
Les stations seront approvisionnées par réseau, mais le collectif n'exclue pas de faire appel au biogaz. "L'idée de travailler sur un circuit court d'approvisionnement avec des stations de méthanisation est à l'étude. Car, au-delà de cet appel à projets, le collectif entend continuer son action en faveur du gaz" indique Iwen Layec.
À défaut d'avoir du pétrole, la Bretagne a des idées, et des cochons. Sachant qu'il n'est jamais trop tard pour rejoindre l'aventure, le collectif invite les acteurs bretons qui projettent d'investir dans des solutions gaz (lettre d'intention pour l'achat de véhicules par exemple) à se faire connaître au plus vite en contactant l'un de ses représentants.