Jean-Luc Delabre : J’ai travaillé en tandem avec Michel Mattar jusqu’au 31 décembre dernier. Depuis janvier, il suit les dossiers de TLF Méditerranée à travers sa société, 2MExpertise Transport jusqu’en juin prochain, à raison de deux jours par semaine. Cet accompagnement contribue à entretenir le réseau qu’il a su tisser au fil des années. En tant qu’avocat, j’ai exercé dans le transport avec plusieurs entreprises clientes (Heppner, NJS Faramia…).
J.-L.D. : C’est un secteur travailleur et résilient au regard de toutes les contraintes subies par le secteur ces derniers mois : envolée des charges d’exploitation, du coût de l’énergie, des matières premières, des véhicules et des pièces détachées, hausse des salaires… Nos adhérents ont du mal à les répercuter sur leurs clients. Le CNR préconise une hausse de 8,8 % pour 2023. Nous sommes actuellement en pleine période de renégociation des contrats et ils parviennent difficilement à augmenter de 5 à 6 %. Certains refusent catégoriquement toute hausse. Le changement à la relation au travail est particulièrement présent dans le transport. Après avoir été sous tension ces derniers mois, avec une pénurie de conducteurs, nous assistons à une détente. J’ajouterais que cette profession est globalement méconnue dans le système global et qu’elle sert parfois de variable d’ajustement, au détriment des transporteurs routiers.
J.-L.D. : J’ai la ferme intention de poursuivre la dynamique de Michel Mattar. Il a fait de TLF Méditerranée, la région la plus dynamique de France. Notre délégation régionale représente 45 000 salariés. Je vais m’attacher à suivre de près les dossiers du versement mobilité, le déploiement des zones à faibles émissions et la transition énergétique. L’emploi me préoccupe tout comme l’accélération des démarches administratives préalables à l’implantation d’un entrepôt. Nous sommes attentifs aux mouvements sociaux sur le port contre la réforme des retraites qui entraînent des annulations de rendez-vous sur les terminaux à conteneurs.