« Je m’inscris dans la suite de Thierry Douine sur les dossiers prioritaires »

Article réservé aux abonnés

Vous avez été élu président de la CFTC Transports le 30 mai. Quelle va être la ligne directrice de votre mandat ?

En tant qu’ex-secrétaire général de l’organisation depuis sept ans, je m’inscris dans la suite de Thierry Douine sur les dossiers prioritaires que nous portons… Le 5 juin, nous avons été reçus en intersyndicale par le ministre Patrice Vergriete, dans un climat préélectoral tendu. Sur la sécurisation des convoyeurs de fonds à Paris pendant les Jeux olympiques et paralympiques, il nous a plutôt réorientés vers la Préfecture de police. Quant aux autres sujets, pas d’avancée. En particulier sur la revalorisation des minimas conventionnels dans le secteur de la logistique.

Qu’attendez-vous sur ce sujet ?

C’est notre priorité. Avec les augmentations des prix de l’électricité et du gaz, certains salariés sont au bord du gouffre. Sur les salaires, surtout sur la logistique, avec les réductions Fillon qui bloquent les salaires jusqu’à 1,6 Smic, nous demandons à la partie patronale de revenir autour de la table avec des propositions décentes… Mais cela ne devrait pas se faire avant la rentrée, avec éventuellement un accord en octobre et une application au 1er janvier 2025… Ils jouent avec le temps. Mais nous ne voulons plus rien négocier tant que nous n’avons pas d’accord sur les salaires.

Où en est le rapport sur le chargement-déchargement ?

C’est un des dossiers forts pour la profession. Nous en avons eu connaissance le 18 décembre dernier, un rapport mené pour l’État par Pierre Garcia. Mais il n’a toujours pas été rendu officiel, or nous voulons qu’il entre dans la loi. En-dehors du transport d’animaux ou de matières dangereuses où les conducteurs sont tous formés, il faut soulager le chauffeur de ce process, faire de la prévention du risque. Cela peut aussi améliorer l’attractivité du métier et contribuer à le féminiser. Donc nous attendons qu’on légifère, comme en Espagne ou au Portugal. Ensuite, bien sûr, il faudra aussi traiter la question du congé de fin d’activité pour lequel il faudra qu’on se remette autour de la table si l’État ne veut plus financer ce dispositif. Mais comme pour tous les sujets, compte tenu des législatives anticipées, le ministre disait nous avoir entendu, mais nous n’avons plus d’interlocuteur cette semaine. Il nous semble difficile d’avoir des nouvelles ni d’engager des discussions avant septembre. Mais nous devons réfléchir en intersyndicale.

Actualités

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15