La cartographie des « schémas de services de transport » qui découlent de la loi Voynet devrait être connue vers la fin de l'année. Ils remplaceront - ou reprendront - les projets d'infrastructures qui semblent gelés depuis une quinzaine d'années, mis à part les investissements prévus par les contrats Etat/Régions pour la période 2000-2006 et qui sont à dominante ferroviaire.
Dans le cadre de la préparation de cette loi, votée le 25 juin 99, la Direction des Transports Terrestres a dressé l'état des lieux. Le Conseil National des Transports a été chargé de bâtir la grille d'arbitrage pour classer les besoins afin de privilégier les projets qui sont en cohérence avec les priorités nationales et européennes.
Sans tempérer l'engouement que portent les pouvoirs publics au devéloppement du mode ferroviaire, il souligne, cependant, que la croissance de la route est inéluctable. L'Etat ne pourrait donc pas faire l'économie d'un réseau qui nécessite aussi des investissements pour réduire les engorgements et améliorer la sécurité.
D'autant que la consultation des Régions dont le Comité interministériel d'Aménagement du territoire vient d'avoir communication fournit une tendance analogue. La plupart s'accrochent aux projets d'infrastructures qu'elles ont toujours soutenu et omettent d'intégrer la notion de « services » qui faisait l'originalité de la démarche de la loi Voynet. Sans hiérarchiser leurs priorités. Sauf que, pour le rail, elles demandent plus de qualité. Pour la route, c'est la quantité qui prime. Qui l'eût crû ?