LIONEL DE SEPTENVILLE : La période Covid a accentué la fragilité financière de toutes les entreprises. Le marché du pneu PL est en train de se ressaisir et de redémarrer. Au cours de la crise, les manufacturiers ont connu des perturbations de leur chaîne de production. L’approvisionnement des distributeurs a connu des à-coups. Cela les a obligés à proposer le pneu effectivement en stock. Cependant, notre mix de marques n’a quasiment pas évolué avec le Covid. Je rappelle que passer d’une marque premium à une marque de qualité standard, c’est délaisser les services, y compris numériques, associés au pneu premium.
L.d.S. : Le marché du rechapé était en berne depuis des années, il va reprendre, mais ce sera une reprise douce car il y a une très forte inertie. Actuellement, le rechapé devient une alternative pour de nombreuses entreprises qui ne l’imaginaient pas auparavant. Les standards des rechapés à froid ont très fortement augmenté et nous constatons un développement des ventes françaises du rechapé à froid dans le secteur construction. Ailleurs en Europe, certains marchés nationaux ne s’intéressent qu’aux rechapés à froid.
L.d.S. : Le règlement UE 2019/1242 et l’outil Vecto incitent les constructeurs à réduire les émissions de CO2 de leurs véhicules. Afin d’atteindre cet objectif, les manufacturiers sont invités à leur fournir des pneus de première monte à faible résistance au roulement. Au quotidien, la surveillance de la pression du pneu est indispensable afin de réduire la consommation et de limiter le risque d’éclatement. En plus de la pression du pneu, une sonde TPMS mesure aussi sa température. La position de cette sonde détermine sa sensibilité aux facteurs extérieurs au pneumatique. C’est pourquoi Continental a choisi de coller les sondes CPC (ContiPressureCheck) à l’intérieur du pneu, sur son calandrage. Actuellement, le CPC équipe 2 500 véhicules français (nombre de cartes grises), soit 15 000 pneus connectés.
