Pour remédier à la pénurie de conducteurs et lutter contre le chômage des jeunes, l’abaissement de l’âge minimum des conducteurs professionnels pourrait être une solution. L’IRU plaide ainsi auprès des gouvernements pour une harmonisation de la conduite à partir de 18 ans afin qu’il n’y ait pas d’interruption entre le moment où les jeunes terminent leur scolarité et celui où ils acquièrent l’autorisation de conduire des poids lourds. La réglementation varie ainsi fortement dans le monde et au sein même de l’Union européenne, selon les pays mais aussi selon le type de transport – national ou international. Des règles aussi restrictives sur l’âge minimum posent un réel obstacle aux jeunes qui rejoignent la profession, soutient l’IRU. « Le secteur du transport routier a besoin des jeunes afin de répondre à la demande croissante de conducteurs routiers et d’assurer la continuité de nos services », affirme Umberto de Pretto, secrétaire général de l’IRU.
La sécurité, parfois citée comme un facteur limitant le recrutement de jeunes conducteurs, ne serait pas pour autant diminuée. Les jeunes conducteurs de véhicules lourds, qui ont accédé à la profession après une formation répondant à de strictes exigences, ne sont pas plus sujets aux accidents que leurs homologues plus âgés, indique l’organisme. Pour le moment, très peu de mesures ont été prises dans les différents pays du monde pour encourager les jeunes à devenir des professionnels de la conduite lorsqu’ils quittent l’école. En Europe, une révision de la directive sur les permis de conduire sera achevée d’ici à 2022, offrant la possibilité de fixer l’âge minimum pour tous les conducteurs professionnels à 18 ans.