En l’espace de quelques jours, le gouvernement a donné un double signal. Dans un premier temps, il a annoncé la suppression d’une centaine de postes de conducteur chez Fret SNCF, lourdement déficitaire. Et quelques jours plus tard, au rebond d’une première annonce de Jean Castex sur le terminal de combiné rail-route de Valenton (94) en juillet dernier, il s’est engagé à soutenir massivement la relance du fret ferroviaire, mode qui a vu ses parts de marché divisées par deux en moins de dix ans (9 % des marchandises transportées aujourd’hui contre 18 % il y a moins de dix ans). Dans l’annonce de son plan de relance à 100 milliards d’euros (baptisé France Relance), le Premier ministre a formalisé la mise à disposition d’une enveloppe de 11 milliards d’euros au secteur. Un peu moins du tiers (4,7 Md€) reviendra à la SNCF. Charge au groupe public de remettre sur les rails le Perpignan-Rungis (surnommé le train des primeurs), suspendu depuis de longs mois. Le plan de relance ferroviaire prévoit également la gratuité des péages ferroviaires depuis juillet jusqu’à décembre 2020 ainsi qu’une réduction de 50 % de ces péages pour 2021. Jean Castex a, en outre, annoncé la création d’autoroutes ferroviaires. On parle de lignes Bayonne-Cherbourg et Sète-Calais). « Le GNTC salue et se félicite de ces annonces très positives pour l’ensemble de notre filière, qui viennent récompenser un important travail de mobilisation », ont déclaré les dirigeants du rail-route. Le résultat des dernières élections municipales et la montée en puissance du vote vert ont sans doute fait le reste…
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France relance va doper le ferroviaire
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