La Pologne a prolongé jusqu’au 13 mai la fermeture de ses frontières avec l’espace européen. Sont concernés les points de passage vers l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie et la Lituanie. Les restrictions à la circulation, qui avaient provoqué une véritable asphyxie du trafic routier côté allemand en mars, provoquent de nouvelles files de camions, cette fois-ci côté polonais. Le transporteur allemand Rhenus faisait part, début mai, d’embouteillages allant « presque jusqu’à Varsovie », et d’un à deux jours d’attente pour les poids lourds voulant franchir la frontière vers la République fédérale. Ce nouvel engorgement serait lié à une légère hausse du trafic entre les deux pays, lié à la lente reprise de la production industrielle en Allemagne, et au respect de délais et de contingents d’importation imposés par l’Union européenne à la Russie, à la suite de l’invasion de la Crimée. On constate depuis quelques semaines une augmentation du nombre de camions chargés de matières premières – notamment du métal et de l’acier – en provenance de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine. Certains conducteurs ne disposent pas des documents nécessaires, ce qui ralentit les procédures de contrôle à la frontière.
À cela s’ajoute un problème de sous-effectifs au niveau des douanes, en partie en raison d’une hausse des arrêts maladie. Le point de passage de Swiecko II, près de Francfort-sur-l’Oder, est devenu le symbole des nouvelles difficultés de transit. Dans ce contexte, l’IRU (International Road transport Union) annonce craindre une généralisation des embouteillages aux frontières européennes après le déconfinement.