Devenir une référence

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Engagé depuis plusieurs années dans une démarche RSE, le groupe FM Logistic, acteur de la supply chain qui intervient dans l’entreposage et la distribution en France et à l’international, a multiplié les projets environnementaux et sociaux. Objectif : devenir une référence en la matière.

Un outil pour valoriser l’activité du groupe, pour travailler l’image du secteur de la logistique mais aussi pour se positionner en tant que marque employeur. Le déploiement de la RSE s’est inscrit dans une logique de performance pour le groupe FM Logistic. En 2018, déjà engagé dans la démarche, il se joint au programme pilote du référentiel RSE logistique, en coordination avec le Club Déméter, dont le groupe est adhérent. L’occasion de vérifier la cohérence des mesures déjà entreprises ou prévues, de les structurer, mais aussi d’élargir les projets. Charlotte Migne, directrice du développement durable de FM Logistic, est arrivée en poste au moment où le ministère planchait sur ce référentiel en 2018. « J’y ai vu une opportunité d’être un pilote de la démarche mais aussi d’avoir la capacité de tester les idées avec les parties prenantes externes, explique-t-elle. La démarche sur le référentiel RSE logistique s’avérait assez similaire à la nôtre. » Le groupe se lance en été 2018, en procédant tout d’abord à une « analyse de matérialité » pour déterminer les différents enjeux du développement durable et leur importance en matière d’impact, à la fois pour l’interne et les parties prenantes externes. À la fin de cet exercice, le ministère avait parallèlement limité la RSE à trois sujets principaux, les mêmes que FM Logistic. Le premier sujet reposait sur la responsabilité sociale, le deuxième sur l’empreinte environnementale et le troisième sur l’offre aux clients.

« Le premier sujet, la responsabilité sociale sur l’ensemble de nos collaborateurs, était déjà dans l’ADN de l’entreprise », indique Charlotte Migne. L’ambition du groupe était de devenir une référence sur le marché en tant que préférence employeur. Il s’est d’abord penché sur la santé et la sécurité. « Nous avons totalement revu notre programme sécurité, dans la manière de l’appréhender mais aussi en retravaillant les engagements d’entreprise, en lançant une ambition 0 accident, en outillant nos équipes… » La santé, l’ergonomie des postes et les conditions de travail étant des sujets phares pour les collaborateurs, le groupe est allé plus loin, avec la santé préventive. Le groupe a investi en R&D sur le design d’équipements de soutien à la manutention pour élaborer un exosquelette. FM Logistic travaille désormais à l’élargissement de ces sujets dans tous les pays où il est implanté, en Europe et en Asie.

L’empreinte environnementale a été traitée sous deux thématiques : les activités logistiques/entrepôts et le transport. En matière d’entrepôt, la démarche reposait sur l’énergie et l’empreinte carbone du bâtiment, un domaine que le groupe prenait en compte via sa filiale spécialisée dans le design et la construction de plateformes logistiques depuis 2012. « Nous connaissons les solutions ; tout repose sur l’efficacité énergétique, souligne Charlotte Migne. On travaille aussi sur l’achat d’énergies plus propres. » La production d’énergies renouvelables fait partie des développements majeurs, particulièrement le solaire sur lequel mise le groupe en se questionnant sur le stockage de cette énergie. Un autre levier, la compensation des émissions, est en projet.

Mutualisation des transports

Sur le transport, le groupe sous-traite la plupart de ses flux, limitant la maîtrise de sa gestion environnementale, mais développe diverses solutions pour ses clients et prestataires. « Notre premier levier est celui de la mutualisation et de l’optimisation avec le pooling, une méthode développée par FM Logistic avec ses partenaires il y a quelques années », indique Charlotte Migne. De grandes plateformes ont été développées pour organiser la mutualisation transports et les livraisons sont programmées en collaboration avec les retailers et les distributeurs. « Cette organisation permet à des entreprises plus petites d’avoir des livraisons plus fréquentes pour un coût plutôt optimisé », souligne la responsable.

Autre levier, l’accompagnement des sous-traitants dans le renouvellement de leur flotte. Le groupe s’est fixé l’objectif pour 2022 que l’ensemble de leurs flux opérés, même à l’étranger, soient réalisés par des véhicules au-delà de l’Euro V. « C’est un non-débat en France puisque c’est déjà le cas, précise Charlotte Migne. En revanche, à l’international, plus on va vers l’est, en Russie puis jusqu’en Asie, ça devient un vrai défi que nous travaillons avec les transporteurs. » Différentes solutions ont été déployées pour accompagner les entreprises de transport, souvent des TPE et petites PME, comme la longueur des contrats lorsqu’ils investissent sur des flottes renouvelées. Autre levier que FM Logistic entend mettre en place : la facilitation de l’accès au leasing. « Le renouvellement de flottes plus propres, roulant parfois avec des énergies alternatives, coûte cher. Nous avons donc intérêt à devenir facilitateur pour aider les transporteurs à se grouper et ainsi avoir accès à des offres plus intéressantes », commente la directrice du développement durable de FM Logistic. Le groupe travaille par ailleurs sur le renforcement des énergies alternatives dans le transport, comme le gaz, particulièrement sur la longue distance. Le problème reste que les énergies alternatives ne sont pas assez développées, déplore Charlotte Migne, qui précise que le groupe mise fortement sur l’hydrogène à l’avenir. « Les premiers tracteurs ne seront pas disponibles avant 2022 mais nous réfléchissons d’ores-et-déjà sur la partie amont, indique-t-elle. Nous pensons devenir producteur d’hydrogène vert à partir de nos panneaux solaires. Ce programme est encore à l’étape de concept, mais on anticipe. » Pour la logistique urbaine, FM Logistic a développé l’offre City Login depuis 2015 dans plusieurs pays : « Plus on rapproche la logistique dans les villes, plus on réduit le transport et on favorise le transport à énergies alternatives, ce qui n’est pas toujours simple à comprendre pour les villes… », souligne Charlotte Migne. Des petites plateformes logistiques urbaines pour mutualiser les flux et le dernier kilomètre en énergie verte sont donc développées.

Le troisième sujet déterminé par le référentiel de FM Logistic reposait sur l’offre aux clients pour accompagner leur transition énergétique. Les grandes marques clientes du groupe travaillent également sur des sujets RSE, notamment écologiques, dans leur propre périmètre, et elles souhaitent que FM Logistic participe à leur supply chain afin de créer des liens supplémentaires en matière environnementale. Or, les prestataires n’ont pas toujours la capacité de donner des données fiables sur les flux qu’ils sous-traitent. FM Logistic a par conséquent monté un reporting, un tableau de bord, qui donne au client une photographie de son impact carbone mais aussi de la pollution de l’air, au niveau du site, du pays, du client et par année. « Nous sommes acteurs de la supply chain et donc dans une logique d’écosystème où, pour que ça fonctionne, il faut à la fois monter l’offre développement durable et parvenir à convaincre nos clients d’augmenter la demande, souligne Charlotte Migne. La donnée est clé pour ces actions de conviction. Nous avons ainsi fait de notre reporting un outil de fiabilisation de notre démarche RSE et d’accompagnement de nos clients à la transition énergétique. »

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