« Malgré la résilience dont STEF a fait preuve et le plan d’adaptation mis en place, nos résultats reflètent l’ampleur des bouleversements liés à la pandémie sur la consommation alimentaire ainsi que la contraction économique qui l’a accompagnée », reconnaît Stanislas Lemor, le P-dg de STEF. C’est peu de le dire, cette crise sanitaire inédite a plus que bouleversé les petits et les grands équilibres économiques. Y compris un géant du transport alimentaire comme STEF a pu en mesurer l’impact. Les propos du dirigeant de STEF viennent commenter un premier semestre qui a vu le groupe français subir une érosion spectaculaire de son volume de ventes (-10,5 %), à 1,4 Md€. Cette réalité des chiffres peut surprendre jusqu’à ceux, nombreux, qui ont pu croire que le secteur de la logistique alimentaire avait opportunément tiré son épingle du jeu au cours du confinement. L’impact Covid est encore plus impressionnant sur les résultats du numéro un européen du transport frigorifique. L’Ebit a chuté de 58,5 % à 27,9 M€. Même tendance baissière pour le résultat avant impôt (-61,6 % à 24,1 M€) et le résultat net part du groupe (-62,7 % à 14,9 %). La filiale française a, pour sa part, réalisé un chiffre d’affaires de 29 M€ contre 43,9 M€ lors de la même période en 2019. « Les changements de comportements d’achat et de circuits d’approvisionnement durant la période de confinement ont différemment impacté les activités du groupe », indique-t-on chez STEF.
Les deux activités les plus sensibles à ces évolutions ont été la restauration hors domicile (RHD), avec la fermeture des restaurants et des cantines, et les produits de la mer. Pour les prochains mois, le groupe dit avoir « confiance dans la résilience du secteur agroalimentaire, dans la pertinence de son business model et des effets attendus des mesures d’adaptation mises en œuvre ».