Le réseau fluvial reste ouvert

Article réservé aux abonnés

Le réseau fluvial français reste, pour le moment, ouvert à la navigation pour le transport de marchandises, à l’exception des canaux de Paris. La situation peut évoluer en fonction de nouvelles décisions qui peuvent être prises par le gouvernement dans le contexte de la gestion de la crise sanitaire. Le secteur du transport de marchandises et la chaine logistique font partie des activités essentielles pour le pays dans le contexte de crise sanitaire. Pour les déplacements à terre, il faut avoir dans sa poche son « attestation de déplacement dérogatoire » et se munir du certificat d’immatriculation du bateau. Pour les salariés, membres d’équipage, il faut leur fournir un « justificatif de déplacement professionnel ».

Le réseau fluvial français reste, pour le moment, ouvert à la navigation pour le transport de marchandises même si des mesures ont été mises en place par Voies navigables de France (VNF) suite aux décisions prises par l’Etat et le gouvernement face à la crise sanitaire inédite que connaît le pays avec l’épidémie de Covid-19/coronavirus. Les mesures prises concernant le réseau fluvial visent à respecter les restrictions de déplacements demandées, à préserver la santé de tous et concourir à limiter la propagation du virus. Les informations sont diffusées par les avis à la batellerie et via le site internet de VNF.

Entreprises pour le fluvial (E2F) indique que son bureau exécutif à échanger avec Thierry Guimbaud, directeur général de VNF le 17 mars et souligne « la qualité du plan de continuité d’activité mis en place ainsi que l’engagement plein et entier de la direction générale et de tous les agents pour le maintien de la navigation fluviale ». E2F précise que, de leur côté, « les représentants professionnels ont confirmé l’engagement de leurs entreprises au service de la continuité des approvisionnements essentiels au pays ». L’activité de fret se poursuit donc tandis que le tourisme fluvial est à l’arrêt.

Un décret pour préciser les mesures de protection sanitaire pour le secteur

Le 18 mars, un communiqué commun des trois ministères de l’agriculture et de l’alimentation, de la transition écologique et solidaire ainsi que du secrétariat  d’Etat chargé des transports, rappelle : « L’ensemble de l’activité économique du pays continue de fonctionner et toute la chaîne logistique du transport de marchandises doit rester mobilisée : transporteurs routiers, places portuaires, logisticiens, chargeurs, grande distribution, commerce de gros et l’industrie, notamment agroalimentaire. Il est rappelé que le secteur du transport de marchandises, toutes activités confondues, les ports et les entreprises des places portuaires, ainsi que la chaîne logistique restent en activité pour assurer la continuité de l’activité économique et des industries de notre pays ». Le communiqué poursuit : « Sur la proposition du secrétaire d’Etat chargé des Transports, un décret paraîtra prochainement pour préciser les mesures de protection sanitaire des opérateurs de la chaîne logistique afin de garantir la meilleure continuité possible de la chaîne logistique. L’engagement des conducteurs et des entreprises de manutention, en particulier des places portuaires pour répondre aux besoins de la population et pour la continuité de l’activité économique du pays, doit être salué ».

Modification des horaires

Les mesures prises concernant le réseau fluvial visent à respecter les restrictions de déplacements demandées, à préserver la santé de tous et concourir à limiter la propagation du virus. Les informations sont diffusées par les avis à la batellerie et via le site internet de VNF.

Par exemple, l’avis à la batellerie n°FR/2020/01373 du 16 mars 2020 a prévenu d’une modification temporaire des horaires de navigation pour tous les usagers dans les deux sens à partir du 17 mars et jusqu’à 19 avril pour le canal du Nord (entre les pk 0.650 et 30.300), pour le canal de Saint-Quentin (entre les pk 0.000 et 25.959), sur l’Escaut canalisé (entre les pk 0.000 et 12.000). L’avis précise : « Les mariniers et usagers de la voie d’eau sont informés qu’en raison du passage au stade 3 de l’épidémie de Coronavirus, les horaires de navigations ont réduits à savoir 8h-12h et 13h-17h, y compris samedi et dimanche jusqu’à nouvel ordre ». Cet avis a été émis par l’UTI Escaut-Saint Quentin basé à Valenciennes.

Autre exemple, l’avis à la batellerie n° FR/2020/01384 du 16 mars concerne une modification temporaire des horaires de navigation (nouveaux horaires : de 8h à 18h avec pause de 12h30 à 13h15) à partir du 17 mars 2020 à 8h pour la Seine à l'aval de Paris. Il n’y a pas de date limite indiquée, seulement « jusqu'à nouvelle consigne », précise cet avis de la DT du bassin de la Seine.

Cette direction territoriale a aussi publié l’avis à la batellerie n° FR/2020/01386 : « Suite aux restrictions liées à la circulation du coronavirus, les bateliers sont informés que la navigation de plaisance est interdite à compter du 17 mars 2020 et ce jusqu'à nouvelle consigne sur les voies d'eau suivantes : l'Aisne, la Marne de Cumières à St Maur, le canal latéral à l'Oise de Sempigny à St Hubert, le canal latéral à la Marne, le canal de St Quentin, le canal de la Sambre à l'Oise, le canal de l'Oise à l'Aisne, le canal latéral à l'Aisne, le canal des Ardennes, le canal de l'Aisne à la Marne ».

Importance de la gestion hydraulique aussi

Pour le Rhin, « à ce stade, les installations restent ouvertes comme habituellement, précise VNF. Néanmoins cette mesure pourra évoluer en fonction des décisions prises avec les autres États européens, notamment à l’issue du Conseil des ministres européens prévu le 18 mars ».

Concernant le petit gabarit, « l’ouverture des installations pour la navigation commerciale pour le transport de marchandises peut être envisagée à la demande des transporteurs auprès des directions territoriales de VNF, selon les besoins et les capacités de VNF en cette période ».

La navigation commerciale sur le réseau français est donc maintenue « à ce stade » avec une amplitude journalière toutefois réduite et qui peut varier d’une zone à l’autre. VNF indique que « ses efforts » vont également « se concentrer sur la gestion hydraulique, mission de service public indispensable à la sécurité des personnes et des biens, tout particulièrement dans un contexte hydrologique particulièrement tendu sur tout le territoire. La continuité de cette mission de service public doit pouvoir être assurée dans la durée ».

Des attestations obligatoires pour se déplacer à terre

Les mesures peuvent évoluer en fonction de la situation de la crise sanitaire et de nouvelles décisions qui peuvent être prises par le gouvernement.

Voies navigables de France (VNF) est un établissement public qui doit appliquer les consignes décidées au plan national et son personnel se conformer aux règles concernant l’ensemble des salariés de toute entreprise française pour préserver leur santé et celles des autres dans le contexte de la lutte contre l’épidémie.

L’établissement précise que durant toute la période de crise, la facturation et la perception de tous les péages sont arrêtées. « Toutefois, à des fins statistiques, il faut continuer à déclarer les chargements sur Veli ».

VNF a communiqué des recommandations pour les mariniers qui seraient amenés à s’éloigner de leur bateau pour l’un des motifs de déplacement possibles (achats alimentaires de première nécessité, soins de santé, assistance à un proche vulnérable ou garde d’enfants, déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes et aux besoins des animaux de compagnie) : il faut compléter et avoir avec soi « l’attestation de déplacement dérogatoire » (en ligne : https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestation-de-deplacement-derogatoire-et-justificatif-de-deplacement-professionnel), se munir aussi du certificat d’immatriculation du bateau, qui permet d’attester de la propriété d’un bateau.

En cas de contrôle, le marinier peut proposer aux forces de l’ordre de revenir avec lui jusqu’à son bateau, pour constater la véracité de sa situation.

Il y a aussi le « justificatif de déplacement professionnel » nécessaire pour « les déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail ou pour des déplacements professionnels ne pouvant être différés ». C’est ce justificatif qui doit être rempli par l’employeur et remis à ses salariés pour qu’en cas de contrôle ceux-ci justifient aisément auprès des forces de l’ordre le caractère indispensable et professionnel de leur déplacement.

La Ville de Paris, direction de la voirie et des déplacements, service des canaux, a publié un avis à la batellerie le 16 mars 2020 annonçant l’interruption de la navigation sur les trois canaux de la capitale à partir de 20h ce jour-là. La décision est prise « pour une durée indéterminée » et concerne donc les canaux de l’Ourcq, de Saint-Denis et de Saint-Martin. Un personnel, réduit et en astreinte, du service des canaux assure la gestion en eau de ces infrastructures.

Les activités fret, pour l’alimentation de centrales à béton installées au bord de l’Ourcq et de Saint-Denis, et l’évacuation de déblais de travaux du Grand Paris, sont donc interrompues. Il en va bien évidemment de même pour les activités touristiques, CanauxRama étant provisoirement fermée dans le cadre de l’épidémie de Covid-19/coronavirus.

Infrastructures

À la une

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15