La rénovation du barrage de Poses se poursuit

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Une visite du chantier du barrage de Poses par le président de la région Normandie, guidé par VNF bassin de la Seine, a permis de montrer que les travaux entamés en 2020 avancent conformément au calendrier prévu pour une finalisation en 2025.
Le président de la région Normandie, Hervé Morin, est venu visiter le chantier du barrage de Poses le 6 septembre 2022 en compagnie des représentants de l’Etat (préfets) avec comme guide la direction territoriale du bassin de la Seine de VNF (Dominique Ritz, directeur territorial, Stéphanie Peigney-Couderc, directrice adjointe, Vianney Bœuf, chef d’unité territoriale). Les travaux de rénovation de ce barrage de Poses (construit de 1878 à 1881) ont commencé à l’été 2020 (voir article de NPI) et se déroulent conformément au calendrier prévu pour un achèvement complet en octobre 2025. Les travaux sont possibles chaque année entre avril et octobre, au moment de l’étiage de la Seine. Ce barrage, situé dans le département de l’Eure, est le dernier ouvrage de navigation en Seine avant que le fleuve ne se jette dans la mer. Sa longueur atteint 210 m, soit sept passes de 30 m. Deux écluses de 180 m et 140 m lui sont accolées avec environ 8 000 bateaux fluviaux (fret et tourisme) et 6 Mt de marchandises par an (à comparer avec le total de 22 Mt sur l’axe Seine en 2021, ce qui en fait l’un des passages les plus fréquentés de l’axe). Il fait partie du vaste programme de travaux  de VNF sur le bassin de la Seine.

Remplacement du pont-passerelle en cours

En 2020, les premiers travaux ont été des opérations de dragage en aval immédiat du barrage pour faciliter la pose des enrochements. Ceux-ci sont constitués de blocs de calcaire rose pouvant peser jusqu’à 7 t. Une autre étape concerne le remplacement du pont-passerelle qui supporte les équipements nécessaires à l’exploitation et à la maintenance du barrage. Ce pont-passerelle, long de 210 mètres sur 3 niveaux, est construit d’un seul tenant et est remplacé par un ensemble d’éléments métalliques de 30 mètres de long, qui sont installés progressivement sur le barrage. A la mi-septembre 2022, c’est le troisième tronçon du pont qui va être installé. Il est ensuite prévu l’injection de béton pour conforter les fondations de l’ouvrage puis les travaux s’achèveront par le remplacement des automates de gestion et de supervision du barrage qui servent à réguler son fonctionnement. La rénovation s’achèvera en octobre 2025. Le coût de ce chantier atteint un montant total de 39,2 millions d’euros se répartissant entre l’Etat/VNF (à hauteur de 33 %), l’Europe (40 %) et la région Normandie (27 %) ce qui explique la visite du président de cette collectivité. Hervé Morin en a profité pour rappeler « l’importance de développer le transport fluvial le long de l’axe Seine au bénéfice des territoires, de leur attractivité et d’une logistique durable à la fois extrêmement performante sur le plan environnemental et sobre sur le plan énergétique ». Pour cet élu : « Le transport fluvial, c’est de l’activité économique, de la « décarbonation », des économies d’énergie, autant de thèmes fondamentaux aujourd’hui ». Dans le contexte de l’injonction à la « sobriété énergétique » tout azimut que l’on entend du plus haut sommet de l’Etat jusqu’au gouvernement, on peut d’ailleurs relever une nouvelle manière de communiquer sur les atouts du transport fluvial… Selon la direction territoriale du bassin de la Seine de VNF, les 22 millions de tonnes transportés sur l’axe Seine en 2021 représenteraient « 8,35 teraWatt-heure d’énergie économisés (soit l’équivalent de l’énergie électrique produite par un parc de 2000 éoliennes) ». On avait pris l’habitude d’une équivalence en nombre de poids lourds évités sur les routes quand les marchandises prennent le bateau (pour les 22 Mt, 1,1 million de poids lourds évités). Cette nouvelle équivalence en teraWatt-heure trouve un écho dans le contexte du lancement par les ministres de la Transition énergétique et des Transports le 6 septembre d’un « groupe transports » en vue « d’un plan d’action sobriété énergétique de la filière transports ». Parmi les représentants conviés, il y avait ceux des grands ports maritimes et de VNF. Si seulement la sommation de sobriété pouvait plutôt se décliner en moins d’affichage politique, de dramatisation ou d’infantilisation tout azimut, on ferait déjà un grand pas dans la « chasse au gaspi » des intelligences et du temps perdu en plus de celles des énergies.

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