VNF Nord-Est en phase haute d’investissement

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La délégation territoriale Nord Est de Voies navigables de France (VNF) consacre notamment ses crédits à l’automatisation des écluses sur le grand gabarit.
Les prochaines années seront chargées en investissements pour Voies navigables de France à l’échelle de sa direction territoriale Nord-Est (DTNE) qui couvre l’essentiel de Lorraine et une partie de la Champagne-Ardenne. Cette intensité résulte de la conjugaison entre le nouveau contrat d’objectifs et de performance (COP) national 2020-2029 entre l’Etat et le gestionnaire du réseau fluvial, et les rallonges budgétaires que procure le plan de relance. Soit respectivement, pour la DTNE, 141 millions d’euros issus du COP et une partie de l’enveloppe relance de 43 millions d’euros pour la voie d’eau au niveau de la région Grand Est. Le premier chapitre du COP, consacré à la « modernisation des infrastructures », connaîtra une déclinaison particulièrement marquante au niveau de la DT. En effet, celle-ci s’est fixé le but de passer en mode téléconduite l’ensemble des écluses de son réseau grand gabarit (Moselle canalisée et la zone du port de Givet sur la Meuse). L’opération concerne 25 ouvrages, sur huit à dix ans. Elle permettra aussi la pose de la fibre optique à haut débit sur le réseau VNF, pour l’usage de l’établissement public. Elle s’accompagne d’adaptations d’ouvrages sur le réseau petit gabarit. D’autres investissements prioritaires touchent la rénovation de ponts-canaux et de bassins réservoirs. L’« accompagnement des territoires », également inscrit en tête de chapitres du COP, mobilise surtout des ressources en ingénierie, dans un premier temps. « Il s’agit d’analyser avec les collectivités locales et les acteurs économiques les différentes facettes du potentiel de la logistique fluviale d’une part, de l’usage touristique de la voie d’eau, d’autre part. Économie circulaire, recyclage des déchets, circuits courts, etc. Les hypothèses sont multiples et concernent aussi bien le grand que le petit gabarit », décrit Sophie-Charlotte Valentin, la nouvelle directrice de la DTNE.

Trois cours d’eau pour le tourisme

Le volet touristique déclenchera également des investissements. Ceux-ci pourront concerner la voie d’eau elle-même mais aussi les voies vertes cyclables aux abords ou les lieux de loisirs (lacs, réserves d’eau) Ils s’inscriront dans des contrats de territoire aboutissant à une vision partagée avec les collectivités locales. Ces contrats et les actions s’inscrivent plus largement dans le partenariat signé fin février 2022 entre la région, VNF et le ministère des Transports dans le but de « revitaliser le petit gabarit » (voir article de NPI). Le contrat de territoire le plus avancé à l’échelle de la DTNE est celui avec la communauté d’agglomération d’Epinal (Vosges) sur un périmètre élargi à des intercommunalités limitrophes de Meurthe-et-Moselle, couvrant le canal des Vosges (125 km). Dans les Ardennes, les études sont finalisées en association avec le conseil départemental, les intercommunalités et la région pour développer un projet touristique d’ensemble le long du canal des Ardennes sur les 76 km reliant Pont-à-Bar à Acy-Romance. Selon le département, les investissements, tous financeurs confondus, pourraient se chiffrer à 30 millions d’euros. Le département de la Meuse entre aussi dans la danse pour le tronçon sur son territoire du fleuve dont il porte le nom.

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