En 2021, le port de Bruxelles atteint des niveaux inédits pour son trafic global avec 7,11 millions de tonne et une croissance de +7 % par rapport à 2020 ainsi que pour celui par la voie d’eau avec 5,45 Mt et une progression +10 %.
Pour la direction du port qui a publié les résultats le 28 janvier 2022 : « 2021 constitue la meilleure année depuis la création de la société régionale du port de Bruxelles en 1993. Jamais l’activité portuaire n’avait été aussi dynamique depuis près de trente ans ».
Les responsables du port relèvent toutefois que ces performances sont « tempérées par la légère baisse du trafic de transit (-3 %) qui s’élève à 1,66 Mt pour 2021. Une situation qui peut s’expliquer, en partie, par la fermeture du plan incliné de Ronquières pendant un mois et demi ».
Rappelons que l’année 2020 avait été légèrement positive à Bruxelles pour le trafic global (6,65 Mt +0,3 % par rapport à 2019) et le transit (1,7 Mt, +20 %) mais en diminution pour la voie d’eau (4,9 Mt, -5,3 %).
Projet d’extension du terminal à conteneurs
Toutes les catégories de marchandises apparaissent en essor en 2021 par rapport à 2020, à l’exception des denrées alimentaires.
Les matériaux de construction (3,33 Mt, +8 %) restent, et de loin, le premier secteur utilisateur de la voie d’eau à Bruxelles. « A noter que l’on trouve dans cette catégorie les terres d’excavation des chantiers de la ville qui sont évacuées par la voie d’eau. C’est le résultat de la mise en œuvre par le port de Bruxelles d’un plan de gestion des chantiers afin de développer ce type de transport par la voie d’eau. Des efforts payants puisque pour 2021, on comptabilise quelque 900 000 tonnes, dont 35% transportées par des entreprises qui ne sont pas concessionnaires du port ».
Les produits pétroliers (1,11 Mt, +8 %) sont la deuxième filière importante à Bruxelles suivi des « marchandises diverses » (590 907 t, +31 %) « composées à 95 % de conteneurs ».
Viennent ensuite les produits agricoles (200 320 t, +6 %), les minerais et ferrailles (118 434 t, +40 %), les denrées alimentaires (54 977 t, -26 %), les produits chimiques (26 766 t, +23 %), les produits métallurgiques (14 270 t, +104 %).
Le port souligne « l’envolée exceptionnelle du transport des conteneurs » avec 47 262 EVP (+11 %) et 588 127 t (+31 %) et qui représente un nouveau record historique. « Cela peut s’expliquer en partie par la reprise de la consommation dès le mois de mai 2021 (levée quasi totale des mesures de restriction sanitaires le 8 mai), mais également par le dynamisme du nouvel exploitant du terminal à conteneurs ».
Le terminal à conteneurs est actuellement exploité par TTB (Trimodal Terminal Brussels), racheté par la société Van Moer en mars 2021 et dont la concession s’achève mi-2023. En novembre 2021, le port de Bruxelles a annoncé l’extension du terminal à conteneurs.
Avec 29 908 t (+20 %) et 22 965 en quantité (+39 %), les palettes transbordées sont dans la même ligne positive de performance, « résultat des efforts de longue date du port pour développer le transport fluvial de ce type de conditionnement ».
Les échanges commerciaux n’ont pas connu de variations significatives en 2021 à Bruxelles. Les Pays-Bas restent le premier partenaire. Avec 58 % des tonnages échangés, Rotterdam et les ports côtiers (Vlissingen, Amsterdam) assurent, par ailleurs avec Anvers, l’approvisionnement bruxellois en hydrocarbures, tandis que les ports d’estuaire (Dordrecht, Breskens) fournissent l’essentiel du sable à la construction bruxelloise.