Les principaux terminaux à conteneurs du port d’Anvers ayant été déplacés vers le bassin Deurganck, les abords du bassin Delwaide se sont trouvés libres pour accueillir de nouvelles activités. L’appel à projets lancé par l’autorité portuaire a conduit à sélectionner six candidats, parmi lesquels Sea-Mol : cette filiale commune à MOL Chemical Tankers (du groupe japonais Mitsui OSK Lines) et de l’exploitant de terminaux portuaires Sea Invest a le projet d’investir 300 à 400 M€ pour la construction d’un nouveau terminal de citernes pour produits chimiques.
« Les négociations ont démarré récemment, en vue de signer l’accord de concession », indique le port d’Anvers, qui précise que « les négociations avec les cinq autres candidats sont également en cours, avec pour objectif d’exploiter au mieux la partie restante du site », d’une surface totale de 45 ha. Situé en rive droite de l’Escaut, dans la partie Nord du port d’Anvers, le bassin Delwaide a vocation, selon l’autorité portuaire, à accueillir des activités industrielles et logistiques tels que le transport maritime et la fourniture de matières premières ou de produits semi-finis. Le choix de MOL et Sea Invest de s’y installer constitue, selon le PDG du port d’Anvers Jacques Vandermeiren, « une nouvelle preuve de la capacité du port d’Anvers à attirer des investisseurs majeurs. Cela aura également pour effet de renforcer notre position en tant que l’un des plus grands clusters chimiques au monde. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour le port, ainsi que pour notre économie. »
Appel d’offres prolongé au bassin Churchill
Alors que le bassin Delwaide attire les investisseurs, l’appel d’offres lancé par le port d’Anvers pour trouver un nouvel occupant pour la zone industrielle Churchill, à proximité du bassin du même nom, a en revanche du être prolongé. Lancé en novembre 2017, cet appel d’offres concerne un site de 88 ha, en rive gauche de l’Escaut, précédemment occupé par le fabricant automobile Opel.
« Les propositions sollicitées concernent les industries manufacturières ou de transformation, deux domaines d’activité qui contribuent de façon notable à la transition vers une économie circulaire, indique le port d’Anvers. L’appel d’offres a déjà donné lieu à plusieurs projets intéressants actuellement à l’étude. Toutefois, afin de donner à ces investisseurs potentiels davantage de temps pour affiner leurs projets, le conseil d’administration de l’Autorité portuaire a pris cette semaine la décision de prolonger de six mois le délai de soumission, plus six mois en option. »
Un délai supplémentaire qui ne serait donc pas lié à une absence de candidat, mais plutôt à la volonté du port de faire venir à proximité du bassin Churchill des activités industrielles plutôt que logistiques. « Nous avons reçu plusieurs propositions d’activités logistiques, mais nous nous en tenons au projet initial qui favorise des activités à plus forte valeur ajoutée, explique Jacques Vandermeiren. Nous recherchons des partenaires capables de renforcer la plateforme portuaire en associant synergie et diversification, tout en nous aidant à générer le plus de valeur ajoutée possible pour l’avenir de notre économie. » Pour rendre le site plus attirant pour de futurs investisseurs, le port va d’ailleurs faire réaliser dans les prochains mois une étude sur le potentiel de développement de la zone industrielle Churchill, et sur les aménagements nécessaires à l’installation d’activités industrielle à haute valeur ajoutée.