Un « club de la croisière fluviale Rhône-Saône » lancé à Sloww !

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Voies navigables de France (VNF) et la Compagnie nationale du Rhône (CNR) ont lancé officiellement un « club de la croisière fluviale Rhône-Saône », lors de Sloww ! salon dédié au tourisme fluvial et « fluvestre » à Arles.
Le « club de la croisière fluviale Rhône-Saône » a officiellement été lancé par VNF et CNR le 9 novembre 2022 lors de Sloww ! salon dédié au tourisme fluvial et « fluvestre » organisé à Arles (voir article de NPI pour un compte-rendu). « Nous avons besoin de renforcer la cohésion entre les opérateurs de croisière et les territoires, d’améliorer la découverte des sites touristiques. La gestion des autocars de tourisme pourrait être mieux organisée, par exemple. Les opérateurs de croisières veulent que leur activité soit soutenable », a indiqué Cécile Avezard, directrice territoriale Rhône-Saône de VNF. Le sujet de l’acceptabilité de la croisière pour les territoires est devenu central. « Les offices de tourisme ont plus ou moins de facilités avec les croisiéristes et nous avons senti le vent tourner », a ajouté Cécile Avezard. Parmi les autres axes de travail du club : la transition écologique, la qualité de service, des actions de promotion, le renouvellement de la clientèle. Concernant la transition énergétique, la mise en service de premières bornes électriques est programmée pour 2023 (Arles, puis Lyon et certains sites de la Saône) avec un calendrier qui court jusqu’en 2027 pour équiper la majeure partie de l’axe Rhône-Saône. Ces équipements permettent de couper les groupes électrogènes des bateaux fluviaux lors de leurs escales à quai et ainsi de limiter les effets négatifs sur l’environnement et pour les riverains : réduction des nuisances sonores, de la pollution de l’air et des émissions de CO2. Une stratégie marketing d’axe est envisagée afin d’attirer de nouvelles compagnies en concevant des croisières thématiques, par exemple en lien avec la « vallée de la gastronomie » initiée par la région Auvergne Rhône-Alpes.

35 bateaux espérés en 2035

Le club de la croisière fluviale Rhône-Saône ne possède pas d’entité juridique, ni de gouvernance pour l’instant. Il s’agit d’un réseau qui fédère 52 membres : les gestionnaires d’appontements, les armateurs (CroisiEurope, Scylla, A Rosa, River Advice, Uniworld, Agiship, RSR Schiffahrt, Viking River Cruises), les collectivités territoriales définissant les stratégies touristiques (régions et départements), les métropoles, EPCI et communes, les comités régionaux et départementaux du tourisme et les offices du tourisme, sans oublier les agences réceptives pour la croisière (LRC Solutions, Philibert Travel and Event, Un monde bleu, société  publique locale touristique et événementielle du pays de Martigues), Entreprises fluviales de France (E2F) et le club de la croisière Marseille-Provence.  « En 2023, un nouveau paquebot de la compagnie Viking River Cruises doit arriver sur le fleuve. Nous misons sur dix paquebots de plus en 2035, soit un total de 35 bateaux », a précisé Thomas San Marco, délégué général de la Compagnie nationale du Rhône. L’axe Rhône-Saône accueille actuellement 24 paquebots fluviaux (ils étaient 26 en 2015), 110 000 passagers pour des retombées économiques évaluées à 140 millions d’euros (hors chantiers navals). De 90 à 135 m de long, les bateaux de croisière fluviale accueillent en moyenne 150 passagers, généralement une clientèle senior majoritairement européenne et américaine.

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