Visite du chantier de remise en navigation du canal de Condé-Pommerœul

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Les travaux de remise en navigation du canal de Condé-Pommerœul se déroulent en 4 phases jusqu’en 2022. Le 5 juin 2019, Voies navigables de France a organisé une visite du chantier de ce canal qui constitue l’un des trois débouchés du corridor Seine-Escaut vers les réseaux fluviaux à grand gabarit de l’Europe du Nord. La remise en navigation du canal de Condé-Pommerœul doit permettre à partir de 2022 aux bateaux pouvant transporter de 1 500 à 3 000 tonnes de marchandises de disposer d’une liaison directe entre les réseaux français et belge à grand gabarit, réduisant ainsi leur temps de parcours de 12 heures, soit 11 km au lieu de 40 km. « Cette remise en navigation permettra de dynamiser le transport fluvial de marchandises et renforcer l’attractivité économique des grands ports maritimes et des ports fluviaux intérieurs », précise Voies navigables de France (VNF) qui a organisé une visite du chantier le 5 juin 2019. Le canal de Condé-Pommerœul constitue l’un des trois débouchés du corridor Seine-Escaut vers les réseaux fluviaux à grand gabarit de l’Europe du Nord. Il établit une liaison fluviale directe entre l’Escaut, le canal à grand gabarit français et le canal du Centre à grand gabarit en Belgique (vers Charleroi, Bruxelles, Anvers au nord-est et la Meuse à grand gabarit à l’est), sans détour par le canal de Nimy-Blaton-Péronnes. Rappelons que suite à des phénomènes d’envasement rapide d’un tronçon de 6 km compris entre l’écluse d’Hensies et le Grand Large de Fresnes, le canal de Condé-Pommerœul a été fermé à la navigation en 1992. L’arrêté préfectoral déclarant l’utilité publique de sa remise en navigation a été signé le 14 septembre 2012. Les travaux consistent en une mise au gabarit 3 000 tonnes et à l’enlèvement de l’ensemble des sédiments sur un tronçon de 6 km. {{IMG:1}}

VNF a signé en 2016 le marché principal de travaux de curage et d’élargissement du canal de Condé-Pommerœul pour un montant de 41,2 millions d’euros TTC. L’opération globale de remise en navigation de ce canal a été estimée en phase projet à 80 millions d’euros TTC et va créer 600 emplois directs et indirects. Ces travaux sont inscrits au contrat de plan État-région et cofinancés par la Wallonie (Belgique) et l’Union européenne. La remise en navigation de ce canal s’inscrit dans un programme d’opérations de plus d’1,4 milliard d’euros sur la période 2014-2022 en France et en Belgique, soutenu par l’Union européenne à hauteur de 634 millions d’euros. « Elément important, indique VNF, la réalisation de ce projet va permettre d’éviter un investissement estimé à 200 millions d’euros pour moderniser et recalibrer le canal de Nimy-Blaton-Péronnes ».

Des travaux en 4 phases

Les travaux doivent s’achever en 2022 et se déclinent en 4 phases :

- La phase de septembre 2016 à fin 2018 est achevée : travaux préalables et mesures environnementales, dont les aménagements écologiques des sites de gestion de sédiments 18 et 108 pour un montant de 4 M€, visant à la re-création de 27 hectares de zones humides, et la réhabilitation du pont de Saint-Aybert, travaux d’un coût de 5 millions d’euros TTC ;

- La phase 2 court de juin 2018 à juin 2020 : aménagement des terrains destinés à accueillir les sédiments ;

- La phase 3 est prévue de janvier 2020 à avril 2022 : enlèvement des sédiments, élargissement et constitution des berges ;

- La phase 4 est programmée de 2022 à 2026 : aménagement paysager du corridor écologique de l’Escaut.

Le canal traverse 5 communes, dont 4 en France, Fresnes/Escaut, Condé/l’Escaut, Thivencelle, Saint-Aybert et 1 en Belgique Hensies. Selon VNF sur le seul canal Condé-Pommerœul, le trafic attendu s’élèverait à l'horizon 2030 à 6,5 Mt avec le canal Seine-Nord Europe.

VNF rappelle que le projet Seine-Escaut doit notamment permettre la construction du canal Seine-Nord, maillon indispensable pour relier le réseau grand gabarit d'Ile de France à l'Europe du Nord et aux ports d’Amsterdam, Rotterdam et Anvers. Mais il inclut également la mise en gabarit « Va » (bateaux de 1 500 à 3 000 tonnes) et la remise en état d’autres portions du réseau fluvial en France et en Belgique, dont le canal Condé-Pommerœul.

L’Etat français et les régions flamande et wallonne ont négocié en 2015 un accord de financement avec l’agence européenne INEA sur le projet Seine-Escaut. Cet accord prévoit au total une contribution européenne de 634 millions d’euros, en soutien à un programme d’opérations évalué à 1,464 milliard d’euros sur la période 2014-2022 en France et en Belgique. Ce programme inclut plusieurs opérations emblématiques du réseau à grand gabarit de VNF, dont la remise en navigation du canal de Condé-Pommerœul, la remise au gabarit de la Deûle et celle de la Lys mitoyenne.

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