La navigation d’estuaire fait cinq fois mieux, alors qu’elle n’assurée que par une dizaine d’unités fluviales adaptées. Zeebrugge est depuis longtemps demandeur d’un assouplissement des règles qui ouvrirait cette route à un plus grand nombre de bateaux. Le dossier traîne depuis de longues années, notamment en raison de la réticence des Pays-Bas devant ce qu’ils considèrent comme un risque accru d’accidents. Une bonne partie du trajet longe les côtes néerlandaises.
Réticence des Pays-Bas
L’arrête royal belge réglementant les « voyages non internationaux par mer dans les cinq milles marins de la côte » effectués par des bateaux a finalement été adapté. Mais les normes, notamment en matière de sécurité, restent élevées et l’effet de la mesure risque d’être limité.
Le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts parle d’un pas dans la bonne direction et espère que l’évolution de la technologie permettra de nouvelles avancées. Mais il reconnaît qu’il voulait « aller plus loin ».
Joachim Coens, le pdg du port de Zeebrugge, partage son sentiment : « Nous aurions aimé qu’on aille beaucoup plus loin ». L’autorité portuaire est partie prenante dans la navigation d’estuaire. Sa filiale PortConnect aligne trois barges porte-conteneurs qui relient trois fois par semaine Zeebrugge à Anvers par la voie côtière. Ils ont transporté l’an dernier environ 160 000 EVP. Avec la relance du trafic conteneurisé deepsea que connaît actuellement Zeebrugge, un renforcement plus prononcé de la navigation d’estuaire aurait été le bienvenu.