Un nouveau bassin d’attente pour les bateaux en projet à Anvers

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De Vlaamse Waterweg, le gestionnaire flamand des voies navigables, veut réaliser un nouveau bassin d’attente pour les bateaux dans la pointe nord du port d’Anvers. Cela augmentera sensiblement la capacité d’accueil pour la navigation intérieure à la Rive droite, où le manque d’emplacements de ce type se fait de plus en plus sentir. L’enquête publique vient d’être lancée.

De Vlaamse Waterweg, le gestionnaire flamand des voies navigables, veut réaliser un nouveau bassin d’attente pour les bateaux dans la pointe nord du port d’Anvers.

Cette nouvelle infrastructure sera aménagée au nord-est de l’immense complexe de BASF et à quelques centaines de mètres de la frontière avec les Pays-Bas, à l’endroit où la liaison Escaut-Rhin depuis Rotterdam pique vers le sud pour rejoindre le bassin-canal, et dans le « coude » de l’échangeur de l’autoroute A12 (en haut à droite sur la carte). On y voit encore l’amorce du canal de poussage, initialement prévu mais jamais réalisé, qui devait contourner la zone portuaire pour rejoindre directement le canal Albert à l’est d'Anvers. En 2018, il y a été enregistré le passage à l’entrée de 40 000 bateaux (dont près de 17 900 citerniers), ce qui en fait le principal point d’accès pour le trafic fluvial desservant le port belge. Ce trafic va d’ailleurs croissant.

Capacité de 32 bateaux ou bacs de poussage pour 72 h

Avec le nouveau bassin d’attente, où ne s’effectueront donc pas d’opérations de transbordement, le gestionnaire flamand des voies navigables vise des unités pouvant atteindre 110 à 135 mètres de longueur et des combinaisons de classe VIb.

L’investissement est plus particulièrement axé sur la navigation de cale citerne, mais sans qu’elle en ait l’exclusivité. Cela s’explique par la proximité de grandes entreprises pétrochimiques, l’importance du transport de vracs liquides sur cet axe, le développement rapide de terminaux de stockage-citernes au cours des dernières années, le manque croissant de postes d’amarrage répondant aux normes plus sévères qui prévalent pour la cale citerne. L’agrandissement d’échelle dans la navigation intérieure a aggravé ce manque.

Les bateaux pourront y séjourner jusqu’à 72 heures d’affilée, leur permettant d’y rester tout un week-end, d’attendre le feu vert pour rejoindre leur quai de chargement/déchargement, d’effectuer de petites réparations ou des transferts d’équipage etc.

La capacité y sera de 32 bateaux ou bacs de poussages. Quand on ne tient pas compte des postes d’attente aux écluses, des emplacements dédiés ou réservés etc., la capacité actuelle pour toute la zone portuaire derrière les écluses à la Rive droite, se monte actuellement à 48 bateaux et 14 bacs de poussage.

Privilégier la voie d’eau durant le chantier

Le bassin d’attente couvrira une superficie totale de près de 133 000 m². Sa profondeur sera portée par dragage à 6 mètres, ce qui est supérieur à celle du canal Escaut-Rhin et doit contribuer à absorber le déplacement latéral d’eau et à limiter les dragages d’entretien.

Pour sa construction, il faudra draguer 138 750 m³ et déplacer 425 000 m³ de terre, dont 125 000 m³ pourra servir au rehaussement de terrains environnants. L’objectif est d’utiliser autant que possible la voie d’eau pour l’évacuation des terres excédentaires. Les travaux devraient durer environ une année. L’enquête publique vient d’être lancée.

Au niveau écologique, il est notamment prévu d’aménager un étang de frai pour les poissons et les amphibiens derrière le quai du bassin d’attente.

Carte : © Port of Antwerp ; Plan © AnteaGroup ;

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