Lié à Seine-Nord/Seine-Escaut
La remise en navigation du canal Condé-Pommeroeul et son approfondissement au gabarit 3 000 tonnes s’inscrit dans le cadre de la liaison Seine-Escaut, dont Seine-Nord Europe constitue le maillon le plus emblématique. « Il s’agit de faire en sorte que le réseau relié à Seine-Nord Europe et à la liaison Seine-Escaut ne soit pas un frein aux trafics prévus sur le futur canal à grand gabarit. Il s’agit de faire en sorte que les retombées économiques du futur canal bénéficient aux territoires », continue la DIMOA.
Le canal Condé-Pommeroeul constitue l'un des trois débouchés du corridor Seine-Escaut vers les réseaux fluviaux à grand gabarit de l'Europe du Nord, établit une liaison fluviale directe entre le canal à grand gabarit français (notamment l’Escaut) et le canal du Centre à grand gabarit en Belgique (vers Charleroi, Bruxelles, Anvers au Nord-Est et la Meuse à grand gabarit à l’Est) en évitant un long détour par le canal de Nimy-Blaton-Péronne. C’est un lien transfrontalier entre la France et la Belgique. C’est les raisons pour lesquelles les travaux bénéficient d’un financement de l’Union européenne mais aussi des deux régions directement concernées, la Wallonie et les Hauts-de-France, ainsi que de Voies navigables de France. Le montant total de l’investissement est de 63 millions d’euros.
Le projet a évolué avec les territoires
La réouverture à la navigation du canal Condé-Pommeroeul en 2020, sa mise au gabarit 3 000 tonnes répondent à des enjeux de compétitivité du mode fluvial en vue de Seine-Nord/Seine-Escaut mais aussi à des perspectives de développement et de dynamisme locaux dans le département du Nord, dans le Valenciennois ainsi qu’en Wallonie.
Les travaux du canal ont commencé en 2017 et une partie d’entre eux a abouti à créer des aménagements écologiques et des zones humides avec l’objectif de reconstituer des milieux propices au développement de la biodiversité locale et de devenir des espaces refuges pour la faune.
La DIMOA précise : « Parallèlement au lancement des travaux de dragage, le chantier sur les berges avance également. Il faut comprendre qu’avec le temps, le projet a évolué. Les territoires sont concernés par la réouverture d’un milieu fermé depuis des années et auquel la population va pouvoir accéder de nouveau. Il y a une fierté des territoires vis-à-vis de ce canal. C’est une liaison fluviale pour des gains de trafics mais c’est aussi un espace naturel remarquable, la possibilité d’un maillage de circulation piétonne ou de voies cyclables. Ces dernières pourront d’ailleurs être connectées avec une vélo-route wallonne. C’est redynamiser le canal et l’insérer dans son territoire. Et cette évolution du projet entre en résonnance avec une dynamique locale, qui existe depuis plusieurs années dans cette partie du département du Nord, le Valenciennois, et transfrontalière avec la Wallonie ».
Le planning pour cette partie du projet court jusqu’en 2023/2024. La gestion des sédiments sur les différents sites à terre va durer jusqu’en 2025-2026.