L’obligation pour les bateaux porte-conteneurs de générer un trafic minimal quand ils desservent un des grands terminaux à conteneurs dans le port d’Anvers fait partie du programme d’action mis en place pour réduire la congestion dont la navigation intérieure a eu fortement à souffrir ces deux dernières années. Celle-ci est due en partie à la fragmentation du trafic côté fluvial, trop d’unités se présentant aux grands terminaux deepsea avec un nombre très limité de boîtes à charger ou décharger. Cela ne permet pas un usage efficace des postes à quai et des équipements.
La mesure de « l’escale minimale » (minimum call size) prend effet à partir du 5 novembre 2018. Il était initialement prévue qu’elle entre en vigueur début octobre. Il est officiellement question d’une mise à l’essai dont les résultats seront évalués après quelques mois.
De 30 à 20 mouvements
La barre était fixée à trente mouvements de conteneurs par bateau, mais elle a été rabaissée à 20 mouvements en raison des limitations de chargement qu’entraîne la baisse du niveau du Rhin, l’axe majeur pour le trafic conteneurisé fluvial de et vers Anvers. En l’état actuel, le minimum de 30 boîtes deviendra d’application à partir du 3 décembre 2018.
Cette mesure transitoire s’applique également aux autres corridors, comme celui vers le Nord de la France où l’introduction d’un seuil minimal de trafic a suscité des inquiétudes. Les opérateurs qui n’atteignent pas le volume d’escale réclamé doivent passer par des points de consolidation dans le port même ou dans son hinterland. Pour l’axe de l’Escaut et de la Lys, il se situe au terminal à conteneurs de la firme Stukwerkers dans le port de Gand.