La récolte française de blé tendre 2024 chute à 29,7 Mt

Port de Rouen, déchargement de céréales sur péniche

La baisse de production de l'ensemble des céréales à paille (blé tendre, blé dur, orge, triticale, seigle et avoine) est évaluée à 13 % en France, premier producteur et exportateur européen de céréales.

Crédit photo S. Leitenberger/Adobe Stock
Le service statistique du ministère de l'Agriculture revoit à la baisse ses estimations relatives à la récolte 2024 en raison des mauvaises conditions climatiques durant la campagne, avec trop d'eau et peu d'ensoleillement. La production de l'ensemble des céréales, dont la France est le premier producteur européen, est également réévaluée en baisse.

Après une campagne particulièrement pluvieuse, la production française de blé tendre devrait être de 15 % inférieure à celle de l'année dernière, à 29,7 Mt selon les prévisions publiées le 9 juillet par Agreste, service statistique du ministère de l'Agriculture. "En vingt ans, seules deux autres récoltes n'ont pas franchi les 30 Mt", en 2016 et 2020, ajoute le rapport.

Pour l'ensemble des céréales à paille (blé tendre, blé dur, orge, triticale, seigle et avoine), dont la France est le premier producteur et exportateur européen, les projections font aussi état d'un recul de 13 %.

La campagne a été particulièrement  difficile : trop d'eau, pas assez d'ensoleillement, ce qui a entraîné des retards de semis, une prolifération des mauvaises herbes et un regain de maladies.

Les conditions de culture adverses ont parfois conduit les agriculteurs à renoncer à semer des blés et orges d'hiver au profit de cultures de printemps : céréales et surtout maïs ou tournesol.

Rendement en baisse de 5,3 % en blé

Pour cette première estimation des récoltes de la saison, les surfaces dédiées au blé sont également anticipées en retrait pour totaliser 4,2 millions d'ha, chutant de près de 11 % par rapport à 2023.

La prévision du rendement – très variable selon les parcelles – est de 69,9 quintaux par hectare, en baisse de 5,3 %, estime Agreste, plus optimiste sur ce point que les céréaliers, qui tablaient début juillet sur un rendement de 64 quintaux à l'hectare.

Le rendement du blé tendre diminuerait davantage en Pays de la Loire (- 22,7 %) et en Nouvelle-Aquitaine (- 10,9 %) que dans les Hauts-de-France (- 6 %), en Normandie (- 7,5 %) et dans le Centre-Val de Loire ( - 5,6 %), correspondant logiquement aux régions les plus touchées par les inondations ou des pluies continues. Il serait en revanche stable en Bretagne et légère hausse dans le Grand Est (+ 1,2 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (+ 2,3 %).

À 1,3 Mt, la production de blé dur "serait stable par rapport à 2023 (+ 0,3 %), où elle avait diminué sous l'effet d'une nette baisse des surfaces".

La récolte d'orge, évaluée à 11,3 Mt, serait en baisse de 8 % par rapport à 2023. L'orge d'hiver, pénalisée par une baisse des surfaces, voit sa production chuter de 17 %, soit un rendement en chute de 9,3 %.

La rédaction (avec l'AFP)


>>> Lire également : Les prix du blé oscillent en attente des moissons

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