La France reste le premier producteur européen de sucre

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Big pile of sugar beet in sugar factory under the conveyor belt

La France a produit plus de 4 Mt de sucre de betterave lors de la dernière campagne (2023-2024), une production stable lui permettant de se maintenir à la première place en Europe.

Crédit photo Solid photos/Adobe Stock
Avec une production de plus de 4 Mt de sucre de betterave lors de la  campagne 2023-2024, l'Hexagone a maintenu sa première place en Europe. En dépit d'incertitudes agronomiques, la culture de la betterave en France est portée depuis deux ans par les cours élevés du sucre sur les marchés mondiaux.

Lors de la campagne qui vient de s'achever, 31,5 Mt de betteraves sucrières ont été récoltées, essentiellement dans le nord du pays, et près de 2 Mt de canne à sucre ont été récoltées dans les départements et régions d'outremer, relève Cultures Sucre, une association regroupant planteurs et fabricants.

Pour la betterave, la récolte est légèrement meilleure que l'année précédente – 30,7 Mt en 2022-2023 –, en dépit d'une baisse des surfaces de près de 6 %, à 379 000 ha. Le signe, pour Cultures Sucre, que "la filière a su s'adapter" en dépit d'"aléas climatiques à répétition et de nombreux défis agronomiques".

La question des néonicotinoïdes

Cette campagne a en effet été marquée par des pluies continues qui ont retardé les arrachages de betteraves à l'automne. Par ailleurs, les planteurs restent très inquiets "en l'absence de solution durable pour faire face à la jaunisse", un virus transmis par un puceron vert qui rabougrit la plante, souligne l'association.

Les betteraviers avaient vécu comme un "coup de massue" l'interdiction définitive de recourir à des semences enrobées d'insecticides néonicotinoïdes, à la suite d'une décision de justice européenne fin 2022.

. Le gouvernement français les a pour le moment autorisés à utiliser davantage un insecticide (le Movento), sans revenir sur l'interdiction de certains néonicotinoïdes encore autorisés en pulvérisation au niveau européen.

Une culture portée par les cours élevés

En dépit d'incertitudes agronomiques, la culture de la betterave en France a été portée depuis deux ans par les prix élevés du sucre sur les marchés mondiaux.

"Il est important de maintenir cette activité agricole et industrielle qui nous assure une place de premier plan en termes de souveraineté, à la fois alimentaire (sucre, pulpes pour l'élevage), mais aussi énergétique (à travers le bioéthanol) et sanitaire (à travers les gels hydroalcooliques)", a déclaré Philippe Reiser, directeur général de Cultures Sucre.

Autosuffisante en sucre, la France exporte environ la moitié de sa production. Elle est le 2e producteur mondial de sucre de betterave et au 9e rang mondial pour la production de sucre (betterave et cannes confondues).

La rédaction (avec l'AFP)

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