Publiée en septembre, la carte attendue des zones dites propices pour l'éolien en mer, qui ont l'objet d'une consultation entre collectivités, élus, ONG, pêcheurs et citoyens achevée fin avril, portera sur les quatre façades maritimes françaises et tiendra compte des "inquiétudes" remontées lors des discussions, notamment sur la biodiversité, la pêche et le tourisme, a fait savoir Bruno Le Maire, ministre de l’Économie lors d'une visite aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire le 2 mai.
Reconnaissant un "retard à l'allumage" en matière d'éolien en mer dans le pays, le locataire de Bercy a réaffirmé le soutien du gouvernement à l'essor de l'éolien offshore et répété l'objectif fixé de passer d'une production d'1,5 GW en 2024 à 18 GW en 2035 et 45 GW en 2050 (soit une cinquantaine de parcs).
"C'est un discours qui fait du bien à entendre, car il conforte les engagements de l’État, après les mois d'incertitudes autour de la loi de programmation énergétique", a salué Michel Gioria, délégué général de France Renouvelables.
Simplification des procédures
Bruno Le Maire a par ailleurs annoncé la simplification prochaine des procédures d'appel d'offres, qui doit contribuer à ramener de douze ans actuellement à six ans la durée de développement d'un parc éolien en mer.
Les recours judiciaires, contestations et autres complications administratives, sont avancées pour justifier les retards de l'hexagone dans l'éolien marin par rapport aux pays voisins (Royaume-Uni, Scandinavie, Allemagne...), mais aussi aux objectifs que le pays s'était fixés depuis la fin des années 2000.
Un second souffle en France
Le premier parc français a été raccordé en 2022, au large de Saint-Nazaire, dix ans après l'attribution du marché. D'une puissance de 480 mégawatts (MW), il est capable d'alimenter 700.000 personnes. Fécamp et Saint-Brieuc devraient à leur tour être intégralement mis en service en mai et juin, puis trois autres en 2025 et 2026. En tout, ces six parcs représenteront une capacité d'un peu moins de 3 GW.
Plusieurs appels d'offres sont en cours, notamment dans l'éolien flottant, une technologie qui permettrait d'installer des sites plus au large.
Le 2 mai, Bruno Le Maire a assisté à la signature par RTE — gestionnaires du réseau à haute tension en France — et le consortium Chantiers de l’Atlantique et Hitachi Energy d'un contrat de 4,5 Md€ notamment pour la construction de trois plateformes électriques destinées à équiper de futurs parcs éoliens en mer.
La rédaction (avec l'AFP)