Les 62 éoliennes Siemens Gamesa de 8 MW chacune – les plus puissantes installées à ce jour en mer en France – ont été raccordées au réseau électrique après trois ans de travaux et douze ans de développement.
La production annuelle du parc est attendue à 1.820 gigawattheure (GWh), soit 9 % de la consommation électrique de la Bretagne, de quoi alimenter plus de 800.000 habitants en électricité.
L'investissement total du site, installé à 16 km des côtes, s'élève à 2,4 Md€, entièrement financés par Iberdrola.
La France en retard sur l'éolien
En dépit de l'importance de son littoral, la France est en retard sur ses ambitions en matière d'éolien offshore. Son premier parc a été raccordé en 2022, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), dix ans après l'attribution du marché.
Le parc de Fécamp, en Normandie, inauguré le 15 mai par le ministre de l'Industrie Roland Lescure, devrait entrer en service complètement dans les jours qui viennent, a-t-on appris le 28 mai auprès d'EDF Renouvelables. Ses 71 éoliennes de 7 MW ont été connectées au réseau le 26 mai, pour une montée en puissance progressive.
Enfin, trois autres parcs sont attendus en 2025 et 2026. En tout, les six parcs installés représenteront une capacité d'un peu moins de 3 GW, alors que les pouvoirs publics souhaitent disposer de 18 GW en 2035 et 45 GW en 2050.
Plusieurs appels d'offres sont en cours, notamment dans l'éolien flottant, une technologie encore en développement qui permettrait d'installer des sites plus au large.
Pour accélérer le rythme, une carte des "zones propices" sera publiée en septembre au terme d'un débat qui a rassemblé pêcheurs, transporteurs, plaisanciers, écologues...
Le 4e parc éolien marin construit dans le monde
À Saint-Brieuc, maintenant que le chantier du parc est terminé, un arrêté préfectoral est attendu dans les prochaines semaines pour autoriser le retour des activités, notamment de pêche dans la zone, a signalé Iberdrola.
Pour le constructeur espagnol, le site de Saint-Brieuc est le quatrième parc éolien marin construit dans le monde, après ceux de West of Duddon Sands (mer d'Irlande, 389 MW), Wikinger (mer Baltique, 350 MW) et East Anglia One (mer du Nord, 714 MW).
Le développeur a également commencé la construction d'East Anglia 3 (1,4 GW) au Royaume-Uni ou encore de Vineyard Wind 1 (806 MW), premier parc éolien en mer aux États-Unis.
La rédaction (avec l'AFP)
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