"Wakashio" : le tribunal de Port-Louis plus clément que prévu

En ayant déjà accompli 16 mois d'incarcération, le commandant et le second capitaine du vraquier japonais "Wakashio" n'ont plus que 4 mois de prison à effectuer. La sentence du 27 décembre s'est montrée moins sévère qu'attendu.
"La cour a pris en considération le fait que les deux accusés ont plaidé coupables et ont présenté des excuses. La sentence prononcée est de 20 mois de prison", a affirmé la juge Ida Dookhy Rambarrun.
Le vraquier japonais, qui s'était échoué le 25 juillet 2020 sur un récif corallien au sud-est de l'île Maurice, avait relâché plus de 1.000 tonnes de fioul dans ses eaux.
Selon Kushal Lobine, qui représente l'assureur du navire, les Japan P&I Clubs, les peines ont été commuées en raison de leur bonne conduite et des 16 mois déjà passés en détention, et les deux hommes sont donc autorisés à rentrer chez eux. "Leur départ est imminent. Le capitaine retournera en Inde et le second au Sri Lanka, leurs pays respectifs", a déclaré Kushal Lobine.
Le capitaine indien, Sunil Kumar Nandeshwar, qui a reconnu durant l'audience qu'il avait bu lors d'une soirée organisée à bord du navire, a été reconnu coupable, de même que son second sri-lankais Hitihanillage Subhoda Janendra Tilakaratna, de "mise en danger de la sécurité de la navigation" par un tribunal de Port-Louis.

Le fioul et le diesel pompé

Le "Wakashio", un navire japonais sous pavillon panaméen, faisait route de Singapour vers le Brésil, avec à son bord pour carburant 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel. Des soutes qui ont rapidement commencé à fuir mais dont la majorité a pu être pompée.
"Une fête d'anniversaire avait eu lieu à bord et j'avais consommé de l'alcool avec modération", a déclaré durant son procès le commandant du vraquier, ajoutant avoir donné des instructions pour s'approcher des eaux mauriciennes afin de capter le réseau téléphonique, pour permettre aux membres d'équipage de contacter leur famille.
"La mer était mauvaise mais la visibilité était claire et la navigation pouvait se faire en sécurité (...) À un moment donné, le navire ne pouvait bouger et avait touché le fond marin", a-t-il ajouté.
Les deux hommes, incarcérés à Port-Louis depuis le mois d'août 2020, se sont excusés pour l'accident.
Dès les premiers jours, les habitants s'étaient mobilisés, œuvrant sans relâche avec des moyens de fortune, pour endiguer la pollution.

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