Dans quelques jours, le Royaume-Uni aura quitté marché unique européen et union douanière. Sans trop savoir ce qui l'attend, la ville nord-irlandaise de Warrenpoint a passé les quatre dernières années ballotée au rythme des cahots du divorce avec l'Union européenne.
Ville portuaire vivant dans le bourdonnement des ferries, Warrenpoint se trouve à la frontière avec la République d'Irlande. Elle a été le théâtre de l'attaque la plus meurtrière (18 morts) contre les troupes britanniques pendant les trois décennies de "troubles" dans la province. "À Warrenpoint, nous sommes malheureusement pile au milieu d'une pléthore de problèmes, anciens et nouveaux, autour du Brexit", explique le patron de la Chambre de commerce de la ville, Mark Kelly. Co-propriétaire d'une entreprise de commerce de gros dont 70 % de la marchandise provient de l'Union européenne, il appréhende la fin de la période de transition qui court jusqu'au 31 décembre. "Il faut juste qu'on fasse au mieux", explique-t-il.
Au cœur de la tempête
Après le référendum de juin 2016 où les Britanniques ont décidé à 52 % de quitter l'Union européenne, les discussions entre Londres et Bruxelles ont immédiatement buté sur l'épineuse question de la frontière irlandaise qui coupe en deux l'estuaire de Warrenpoint. La frontière de 500 kilomètres qui sépare la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, membre de l'Union européenne, s'est largement estompée depuis que les violences entre républicains essentiellement catholiques et loyalistes, surtout protestants, ont cessé avec l'accord de paix conclu en 1998. Les trois décennies des "troubles" ont fait plus de 3.500 morts. La frontière représentait un point de friction, et le retour d'éventuelles infrastructures à cause du Brexit fait craindre que ne vacille une paix précaire.
À Warrenpoint le 27 août 1979, 18 soldats britanniques ont été tués par deux bombes de l'Ira, groupe paramilitaire opposé à la présence britannique en Irlande. Aux confins de la ville, l'endroit porte des couronnes de coquelicots soignées. "L'Irlande du Nord a été au cœur de la tempête du Brexit depuis le tout début", explique Jane Morrice, ancienne représentante de la Commission européenne en Irlande du Nord. Selon cette architecte de l'accord de paix, "la plupart des gens en Grande-Bretagne n'a pas compris l'impact qu'aurait la frontière dans ces discussions".
Au cœur de la tempête
Après le référendum de juin 2016 où les Britanniques ont décidé à 52 % de quitter l'Union européenne, les discussions entre Londres et Bruxelles ont immédiatement buté sur l'épineuse question de la frontière irlandaise qui coupe en deux l'estuaire de Warrenpoint. La frontière de 500 kilomètres qui sépare la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, membre de l'Union européenne, s'est largement estompée depuis que les violences entre républicains essentiellement catholiques et loyalistes, surtout protestants, ont cessé avec l'accord de paix conclu en 1998. Les trois décennies des "troubles" ont fait plus de 3.500 morts. La frontière représentait un point de friction, et le retour d'éventuelles infrastructures à cause du Brexit fait craindre que ne vacille une paix précaire.
À Warrenpoint le 27 août 1979, 18 soldats britanniques ont été tués par deux bombes de l'Ira, groupe paramilitaire opposé à la présence britannique en Irlande. Aux confins de la ville, l'endroit porte des couronnes de coquelicots soignées. "L'Irlande du Nord a été au cœur de la tempête du Brexit depuis le tout début", explique Jane Morrice, ancienne représentante de la Commission européenne en Irlande du Nord. Selon cette architecte de l'accord de paix, "la plupart des gens en Grande-Bretagne n'a pas compris l'impact qu'aurait la frontière dans ces discussions".