Un pétrolier battant pavillon philippin, chargé de 1,4 million de litres de fioul, a chaviré puis coulé le 25 juillet au large de Manille, si bien que les autorités s'activent désormais pour éviter une marée noire.
Le Terra Nova se dirigeait vers Iloilo, dans le centre de l'archipel, lorsqu'il a sombré. Un membre d'équipage, parmi les 17 marins à bord, est toujours porté disparu. Les recherches en cours pour le retrouver sont compliquées par des vents forts et une forte houle.
Des images montrent le tanker presqu'entièrement immergé, avec seulement un morceau de coque dépassant des vagues. Une nappe de pétrole d'une longueur d'environ 3,7 km a été détectée dans cette voie maritime très fréquentée et elle a été entraînée par un "fort courant" en direction de l'est et du nord-est.
Fortes pluies, liées au typhon Gaemi
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du naufrage qui s'est produit alors que de fortes pluies, liées au typhon Gaemi et à la mousson saisonnière, se sont abattues ces derniers jours sur le nord des Philippines et notamment Manille.
Aucun signal public d'alerte de tempête n'avait été déclenché lorsque le pétrolier a appareillé. Le navire "n'a donc pas enfreint les règles et réglementations" relatives à la navigation par gros temps, a déclaré le porte-parole des garde-côtes philippins, le contre-amiral Armando Balilo, dans un communiqué.
Ce dernier estime que si tout le pétrole contenu dans le pétrolier venait à fuir, il s'agirait de la plus grande marée noire de l'histoire des Philippines.
Le commandant des garde-côtes, l'amiral Ronnie Gavan, a déclaré qu'ils s'étaient fixé un objectif de sept jours pour achever le siphonnage du bunker. Des milliers de pêcheurs et de tour opérateurs dépendent des eaux philippines pour leurs activités de pêche et de tourisme.
Deux précédents
L'événement rappelle deux précédents. En février 2023, un pétrolier transportant 800 000 litres de fioul a coulé au large de l'île centrale de Mindoro, au sud de la capitale. Le pétrole s'était dispersé sur des centaines de kilomètres dans des eaux réputées pour être un sanctuaire de la faune et flore marines. Des milliers de pêcheurs avaient reçu l'ordre de rester à terre et la baignade, interdite.
En 2006, un tanker avait également coulé au large de l'île centrale de Guimaras (centre). Les dizaines de milliers de litres de pétrole répandus avaient détruit une réserve marine, ruiné les zones de pêche locales et recouvert de boues noires une partie du littoral.
La rédaction avec l'AFP
