S’inspirant du succès de sa politique portuaire illustrée par Tanger-Med et d’autres projets en cours, le Maroc s’interroge sur les conditions à réunir pour relancer son pavillon maritime. Exclusivité de pavillon pour certains trafics, nouveau registre, formation, accompagnement financier et fiscal… sont quelques pistes avancées.
Actée par son adhésion au GATT en 1987 puis à l’OMC en 1994 et la signature d’accords de libre-échange, l’ouverture commerciale du Maroc s’est traduite par une croissance de ses échanges de marchandises avec le monde. Aujourd’hui, le transport maritime assure plus de 95 % de son commerce extérieur. Aussi en parallèle de l’aménagement d’infrastructures portuaires modernes, ce mode est-il stratégique pour la souveraineté du Royaume chérifien, et a fait l’objet d’une étude visant à identifier les conditions d’une relance de son pavillon. Écho au débat en cours en France sur la flotte stratégique et la réforme de la loi de 1992 sur les approvisionnements énergétiques, "le dépavillonnement est le principal défi auquel est confrontée la flotte marocaine", relève l’étude.