Accord de coopération en vue entre les transitaires marseillais et algériens

STM en mission à Alger

Le Syndicat des transitaires de Marseille-Fos, en visite à Alger, a joué franc jeu sur plusieurs problématiques en marge du premier forum maritime franco-algérien.

Crédit photo ©NBC
Le rapprochement avec leurs homologues algériens sera à l’ordre du jour du conseil d’administration du syndicat des transitaires de Marseille-Fos ce 24 mai à la suite de la mission à Alger organisée par Via Marseille Fos et le port du 12 au 15 mai.

Les transitaires algériens ont de la mémoire. Il y a 14 ans, ils étaient chaleureusement invités à Marseille à participer à l’Union Maritime pour la Méditerranée, une association vouée à promouvoir les échanges entre les pays du Maghreb et de l’Europe, jusqu’à ce que l’association se délite tout comme les relations franco-algériennes.

Les années ont passé. Les 18 mois d’interruption des relations maritimes franco-algériennes durant la crise sanitaire ont impacté durement les volume mais pas les relations. La visite des transitaires marseillais à Alger du 12 au 15 mai 2024, où ils ont rencontré leurs homogues algériens ainsi que la communauté portuaire d’Alger, d’Annaba et d’Oran et les représentations françaises sur place (CCI Algéro-française, Business France, l’Agence de promotion des investissements en Algérie), l'a confirmé.

En quête de flux plus équilibrés

« Cela faisait très longtemps que la communauté marseillaise ne s'était pas rendu en Algérie. Le prisme économique du pays a changé. Ils sont à la recherche de flux plus équilibrés. De notre côté, notre objectif est de capter des navires et des avions cargos, peut-être de créer des lignes ro-ro, d’améliorer la digitalisation du transport entre Alger et Marseille... », énumère Stéphane Salvetat, coprésident du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos (STM) et président de Via Marseille Fos, à l'initiative de ces trois jours marathon.

Procédure de dédouanement longues et compliquées

La rencontre a également été l'occasion d'évoquer la problématique de la fluidité du passage portuaire, soumise à de nombreux facteurs : la manutention, la douane, le transport routier et l’entrée en vigueur des nouvelles règles ICS en juin 2024. Autant de points soulevés sans fard par le responsable régional Marseille et Sète de Mathez Freight.

Si à Marseille, un conteneur est dédouané en quelques minutes, il faut compter une dizaine de jours en Algérie et s’assurer que le fret déchargé à quai est bien conforme à la nouvelle réglementation sur les importations et n’ait pas été transbordé au Maroc.

« Nous espérons que l’introduction du nouveau cargo community system Alces (Algerian Customs Electronic System), qui remplace Sigad (Système informatique de gestion automatisée des douanes), va permettre d’accélérer nos procédures de dédouanement, compliquées et longues ». reconnait Ahmed Ouramdane, directeur général de Yousra Transit, spécialiste des véhicules automobiles.

Un accord à finaliser avec l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (APAMA) et l’Union nationale des transitaires et commissionnaires en douane agréées algériens (UNTCA) sera à l’ordre du jour du conseil d’administration du syndicat des transitaires de Marseille-Fos ce 24 mai.

Nathalie Bureau du Colombier
 

 

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